“Environ 75% de la pollution des eaux pourra être éliminée d’ici l’été 2024, ce qui permettra d’assurer la tenue des Jeux olympiques et paralympiques dans de bonnes conditions tout en assurant un héritage unique portant potentiellement sur la concrétisation de 23 sites de baignade en Seine et en Marne.” Voilà la conclusion du comité de pilotage baignade de la préfecture d’Ile-de-France qui se tenait ce 4 juillet.
Ce point d’étape, coprésidé entre la région et la ville de Paris, a fait état de résultats très encourageants concernant la poursuite des travaux pour assainir l’eau arrivant dans la rivière et le fleuve à l’approche de Paris puis dans la capitale. Les principaux problèmes concernent l’eau de pluie qui a circulé sur les routes avant de se déverser dans les cours d’eau, et les circuits d’eaux usées non séparés des eaux pluviales dans les canalisations.
Concernant le traitement des eaux pluviales, des basins de stockage et traitement ont été créés pour éviter une pollution subite par temps de pluie. A Paris par exemple, un bassin de stockage d’une capacité de 46 000 m3 d’eau (l’équivalent de 20 piscines olympiques) est en cours de création près de la gare d’Austerlitz, pour récupérer les surplus d’eau de pluie et les renvoyer vers une usine de traitement. En Val-de-Marne, plusieurs bassins de stockage existent déjà et une usine spécifique de traitement des eaux pluviales est en cours de construction à Champigny-sur-Marne.
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Concernant les branchements, des incitations financières et ingénieries groupées ont été proposées aux particuliers dont les eaux usées n’étaient pas raccordées au bon réseau, pour effectuer les travaux rapidement. La préfecture a chiffré à 23 000 le nombre de mauvais branchements.
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23 sites de baignade dans le Grand Paris d’ici 2024 ?
D’ici 2024, 23 sites de baignade pourraient donc s’ouvrir aux nageurs chaque été. Au-delà de l’assainissement de l’eau, il reste néanmoins à s’attaquer à la partie opérationnelle et organisationnelle. Où se baigner ? Dans des piscines fermées, ou directement dans les cours d’eau ? Quelle coexistence avec la navigation fluviale ? Quelles normes ? Quel financement pour sécuriser les baignades ? Autant de questions pratiques qui vont devoir être mise à l’ordre du jour.
Pour rappel, le 23 sites sont prévus dans 16 communes à Rueil-Malmaison, L’Île Saint-Denis, Paris (bois de Boulogne, Champs de Mars, Pont Neuf, Chatelet et Bercy), Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roi, Orly, Yerres, Villeneuve-Saint-Georges, Villeneuve-le-Roi, Viry-Châtillon, Saint-Maurice, Saint Maur-des-Fossés, Champigny-sur-Marne, Nogent-sur-Marne et Chelles.
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