Dix jours la mort de Johnnay, jeune père de 20 ans, violemment agressé dans une rue du quartier des Mordacs à Champigny-sur-Marne, les hommages et les témoignages de soutien se poursuivent.
Après un rassemblement dimanche dernier et l’installation d’un mémorial, un nouvel événement est prévu dimanche prochain. La famille demande à déménager pour ne plus avoir à vivre là où le jeune homme a perdu la vie, la mairie a promis de les aider.
“Aujourd’hui c’est ma maison qui a cramé, brûlé. Il y a beaucoup de voisins, beaucoup de gens et pas seulement à Champigny dont la maison est en danger. J’ai six enfants, il y a plus de 30 ans que j’habite en France, je vois que les choses sont de plus en plus difficiles pour nous, notre enfant a grandi dans ce système, les parents ne sont pas conscients de tout ce qu’il se passe. Je reste enfermé chez moi comme tous les gens qui ont peur des représailles”, s’est exprimé le père de Johnnay, pasteur évangélique brésilien lors d’un premier rassemblement organisé samedi dernier, avenue du 11 novembre 1918 aux Mordacs, sur le lieu du drame. Plusieurs participants ont pris la parole pour témoigner leur soutien à la famille, demander justice pour le crime commis et lancer des appels au calme.
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Les jours suivants, une pétition, lancée par un proche, a commencé à circuler pour demander à la mairie de Champigny-sur-Marne d’aider la famille de Johnnay à déménager des Mordacs, “face a ce drame et aux menaces constantes, un relogement est urgent”, précisait un court texte. L’enquête est en cours pour trouver les responsables de la mort du jeune homme de 20 ans et papa d’une petite fille. Le parquet de Créteil indique à ce jour que aucune interpellation de suspect n’a eu lieu.
Reçus par le maire mercredi dernier, les parents ont évoqué le sujet. “Il y a eu un échange dense, l’émotion était grande. Il leur a été présenté le dispositif de soutien psychologique et il y a eu une discussion sur un éventuel relogement. Au départ, il étaient tellement sous le choc qu’ils pensaient quitter la région mais c’est ici qu’ils travaillent, que les enfants sont scolarisés et qu’ils ont leurs attaches. Le maire leur a dit qu’il allait les accompagner pour trouver une solution avec un bailleur social dans une ville voisine et que cela pourrait aller très vite”, explique-t-on au cabinet du maire, Laurent Jeanne.
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