Face au casse-tête des familles obligées de faire tester leurs enfants à l’impromptu quasiment toutes les semaines, plusieurs villes, de Thiais à Bry-sur-Marne en passant par Le Perreux-sur-Marne ou le Kremlin-Bicêtre, ont ouvert des centres dédiés aux enfants et enseignants.
Vendredi 14 janvier 14 heures. Dans la salle municipale Charles de Gaulle du Perreux-sur-Marne, une famille avec deux enfants quitte la salle. “Ils sont venus toute la semaine faire des tests parce qu’ils ont été cas contacts. Nous voyons passer des jeunes qui ont mal vécu des prélèvements. Le geste n’est pas toujours bien maîtrisé. Ici, ils sont dans un cadre sécurisant, au calme, en proximité”, explique Virginie, qui assure l’administratif bénévolement. Depuis la vague Omicron, le rythme des tests est devenu compliqué à tenir pour les parents. “J’ai fait une 1h45 de queue ce dimanche avec ma fille”, confie une mère quelques jours plus tôt, dans une autre commune. Dans les laboratoires aussi, ça se bouscule.
Sur la semaine passée, environ 150 prélèvements ont été effectués sur une tranche de 13 heures à 15 heures. “Ce sont des plages de deux heures parce que c’est du temps de pris sur notre journée de travail. Nous avons eu de la compassion pour ces longues files devant les pharmacie, s’allongeant sur les trottoirs, avec de jeunes enfants. La mairie du Perreux a répondu à notre proposition en mettant cette salle à notre disposition”, résume Jennifer, infirmière libérale à Nogent-sur-Marne. Ce vendredi après-midi, l’activité est plutôt calme, une vingtaine de prélèvements ont été effectués lors de la première heure.
Un adolescent entre discrètement. Virginie lui demande d’écrire son nom sur les étiquettes qui vont être collées sur le test. En moins d’une minute, le jeune homme est déjà à l’extérieur. “Mon frère, lycéen, s’est fait un auto-test ce matin. C’était positif. Je suis donc venu ici pour me faire tester. J’avais quelques symptômes”, explique Aurélien, scolarisé au collège Pierre Brossolette, qui n’en est pas à son premier prélèvement. “J’en ai déjà fait à deux reprises. Ce n’est pas plus douloureux que les fois précédentes”.
Au Perreux-sur-Marne, de nombreux parents ont salué cette initiative. Ils avaient suggéré à la mairie, la semaine précédente, d’emboîter le pas à Bry-sur-Marne, qui, lors de la première semaine de janvier, avait ouvert un centre de prélèvement pour les publics scolaires de la ville dans un local communal.
Le 11 janvier dernier, c’est la ville de Thiais qui a ouvert un centre de tests pour les enfants accueillis en crèche municipale ou scolarisés en maternelle et élémentaire dans la ville, dans un accueil de loisirs. Ce lundi, Le Kremlin-Bicêtre a ouvert une antenne de dépistage de tests antigéniques pour les enfants de 6 à 18 ans, en mairie.
Des initiatives souvent aiguillonnées par les parents. “Depuis qu’il n’est plus nécessaire de faire un test PCR ou antigénique au premier jour, les files devant les lieux de dépistages sont moins longues qu’au tout début janvier. Cela dit, ces queues restent anxiogènes pour les jeunes et les parents d’élèves ont sollicité leurs élus pour la mise en place de tels centres. Ce n’est pas partout possible car il faut trouver le personnel médical. Il pourrait être intéressant de mettre à disposition des centres pour l’ensemble des enfants du département, ou a minima, de réserver des créneaux sur les sites de test existants pour fluidifier le passage des enfants”, suggère Manuel Rodrigues, présidente de la PEEP 94.
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