Justice | Seine-Saint-Denis | 22/03/2022
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Crack: le recours de Paris, Pantin et Aubervilliers rejeté

Crack: le recours de Paris, Pantin et Aubervilliers rejeté © CH

Le tribunal administratif de Paris a rejeté lundi 21 mars le recours des mairies de d’Aubervilliers, Pantin et Paris, ainsi que du département de Seine-Saint-Denis. Les collectivités voulaient obliger l’État à proposer un hébergement et un suivi médico-social aux consommateurs de crack installés depuis septembre dans un square porte de la Villette.

La condition d’urgence” exigée par la requête en référé, déposée en février par les trois municipalités et le conseil départemental, “n’est pas remplie“. C’est ce qu’ont estimé les juges, selon leur ordonnance du 18 mars consultée lundi par l’AFP.

Le tribunal administratif a relevé les “diligences déployées par les services de l’État avec la ville de Paris et les acteurs sociaux” pour la  prise en charge des toxicomanes, citant notamment le “plan crack” qui, entre 2019 et 2022, a mobilisé 25 millions d’euros.

Le nombre de consommateurs de crack dormant sur le site du square de la  porte de la Villette car ne disposant pas d’hébergement peut être estimé à une  cinquantaine de personnes“, soulignent également les juges pour justifier l’absence d’urgence.

Etat-collectivité: “relation conflictuelle”

Pour le maire socialiste du 19ème arrondissement de Paris, François Dagnaud, cette décision “n’est pas une grosse surprise.”

Sur le fond, l’élu déplore la “relation conflictuelle” entre l’État et les collectivités, et demande “que l’État assume ses responsabilités.”

Depuis septembre, entre 150 à 200 toxicomanes ont été déplacés vers ce square du nord-est de la capitale. L’objectif était de soulager les Jardins d’Eole (18ème arrdt), précédent point de regroupement.

Le 1er février, les services de l’État avaient annoncé le financement de 70 places d’hébergement supplémentaires pour ces toxicomanes, soit le nombre de ceux dormant en permanence sur place. Le nombre total de places financées par le plan crack a, quant à lui, été porté à 510.
Fin janvier, le préfet de police Didier Lallement avait annoncé vouloir déplacer ce même groupe de toxicomanes du nord-est parisien vers une friche ferroviaire de Bercy (sud-est).

Il avait renoncé trois jours plus tard devant la “virulente opposition” de la mairie de Paris, rejointe par les élus de droite du Val-de-Marne.

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