Parti de Montreuil le 29 octobre dernier, le tour de France “Nos quartiers ont de la gueule” a recueilli les propositions et les revendications des habitants des quartiers populaires durant cinq mois. Animée par les bénévoles du collectif associatif Pas sans nous, la caravane s’est arrêtée dans 74 quartiers d’une quarantaine de villes. Il a remis samedi 12 mars à Paris la synthèse des préoccupations exprimées sous la forme d’un manifeste.
“Les habitants ont été des milliers à nous accueillir ce qui montre que l’abstention record lors des dernières élections n’est pas le signe d’un désintérêt des citoyen.nes, c’est la manifestation de leur refus de n’être que le fonds de commerce ou la réserve des voix des candidat.es!“, signale d’emblée le manifeste de la coordination nationale Pas sans nous.
A l’issue d’un tour de France des quartiers populaires qui s’est achevé le 2 mars à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le collectif d’associations a restitué la synthèse des propositions des habitants rencontrés. Son objectif: interpeller les différents candidats à l’élection présidentielle à un mois du premier tour.
Discriminations et inégalités
Le manifeste “Nos quartiers ont de la gueule” pointe le poids d’injustices “structurelles“. “Les discriminations et inégalités sont l’analyseur commun à l’ensemble des sujets dont nous ont parlé les habitant.e.s“, souligne-t-il.
L’itinérance avait débutée le 29 octobre à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et a traversé une quarantaine de villes. Les participants “mettent en évidence des injustices subies qui s’avèrent structurelles, les discriminations selon l’origine des personnes et le quartier d’habitation.“
Les citoyens qui se sont exprimés “n’ont pas toujours l’impression que les pouvoirs publics s’attaquent aux mécanismes proprement dits de la discrimination qu’ils subissent et qui semble admise“, poursuit-il.
Logement insalubre
L’une des problématiques est celle du logement insalubre, car “les mauvaises conditions de logement ou l’absence d’un logement digne de ce nom créent le sentiment d’être rejeté par la société“, appuie le manifeste.
Généraliser l’encadrement des loyers, la gratuité des transports, instaurer des “zones médicales prioritaires” ou encore faire des quartiers des modèles de transition énergétique font partie des nombreuses propositions avancées.
A l’issue d’une journée d’échange, le manifeste a été remis à l’écologiste Yannick Jadot, seul candidat à avoir fait le déplacement en personne, ainsi qu’à des personnalités représentant d’autres candidats comme la socialiste Anne Hidalgo, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
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