Quatre jeunes ont porté plainte pour violences policières lors des échauffourées qui ont eu lieu mi-octobre aux abords du lycée Joliot-Curie à Nanterre.
Ces plaintes ont été déposées vendredi dernier, lundi et jeudi, auprès de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices. “De premières investigations sont en cours”, a précisé le parquet de Nanterre, contacté par l’AFP.
Pour l’avocat des quatre jeunes, Me Arié Alimi, “toute violence commise sur des mineurs doit faire l’objet de poursuites pénales”. “Il est temps que le ministère de l’Intérieur rappelle à l’ordre ses effectifs”, a-t-il insisté.
Une trentaine de personnes avaient été interpellées les semaines du 10 et 17 octobre lors de heurts entre policiers et jeunes aux abords du lycée polyvalent de Joliot-Curie, qui compte environ 1 700 élèves. La grande majorité d’entre elles étaient des mineurs, dont nombre d’élèves scolarisés à Joliot-Curie.
Le 10 octobre, des lycéens avaient bloqué leur lycée, entamant ainsi un mouvement de protestation aux revendications variées: principalement contre la fin du dispositif d’aide aux devoirs, mais aussi contre le cadre d’application du principe de laïcité et en soutien d’un professeur syndicaliste ayant été muté contre son gré vers un établissement des Yvelines en septembre dernier.
Dès le lendemain, des heurts avaient éclaté entre jeunes et policiers, ces derniers ayant été visés par des mortiers d’artifice et des projectiles.
Quelques jours après, le 14 octobre, le rectorat de Versailles avait indiqué accepter renforcer l’aide aux devoirs.
Le 17 octobre, des élèves devant le lycée Joliot-Curie avaient notamment assuré à l’AFP avoir vu “des garçons se faire taper au sol par des policiers”.
Les heurts, qui s’étaient poursuivis sporadiquement la semaine du 17 octobre, avaient fait réagir le gouvernement. Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye avait ainsi déclaré le 16 octobre sur RTL qu’il importait “de retrouver une situation de calme” dans ce lycée, “qui a des difficultés depuis de nombreuses années”.
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