Entreprises | Val-de-Marne | 14/03/2022
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Entreprises en Val-de-Marne: les femmes dirigeantes aiguisent leurs compétences

Entreprises en Val-de-Marne: les femmes dirigeantes  aiguisent leurs compétences © Fb

Franchir le parcours du combattant pour obtenir un financement européen, élargir son réseau professionnel, réussir sa transition numérique, se relancer après la crise sanitaire… Autant de défis pour les dirigeantes d’entreprises du Val-de-Marne. Rencontre avec la dernière promotion du programme de coaching Sup’Excellence dispensé à leur attention par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI 94).

Au total, vingt dossiers de dirigeantes d’entreprises ont été sélectionnés pour en bénéficier, ciblant les sociétés de plus de trois ans d’ancienneté et leur potentiel de croissance. Le programme, sur dix mois, se partagera entre ateliers collectifs et accompagnement individuel avec mentor autour de cinq axes : la gestion de l’entreprise, l’augmentation des ventes et des performances grâce au numérique, le développement du leadership et de la posture managériale avec l’école HEC et l’expertise des grands comptes.

Catherine Cypreos, qui gère l’entreprise familiale d’import-export d’éponges naturelles Cypreos France Eponge depuis une trentaine d’années à Fontenay-sous-Bois, a postulé pour affiner sa démarche dans les montages de dossiers. “Le réchauffement climatique menace directement notre activité. Dès 2019, nous avons donc eu pour projet de développer une nouvelle espèce capable de résister à la hausse de la température des mers. Malheureusement, nous ne sommes pas parvenus à obtenir les financements européens nécessaires à son développement. Nous avons perdu quatre ans! J’ai voulu participer à cette formation avant de tenter à nouveau le coup auprès de l’Union européenne”, motive la cheffe d’entreprise.

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Célina Machado, qui a pris les rênes de Métal Couleur Système en 1997, avec son mari, a elle besoin de se mettre à la page digitale pour sortir de son premier cercle de clients. Basée au port de Bonneuil-sur-Marne, sa société de traitement du métal et de la peinture emploie déjà 45 personnes. “Jusqu’à maintenant, nous travaillions beaucoup via le bouche à oreille régional avec des artisans tels que des menuisiers ou des serruriers. Pour pouvoir grandir, il faut que nous mettions un pied dans le numérique pour mieux se faire connaître et gagner en visibilité, expose-t-elle. Ce programme doit également me permettre de mettre à jour mes connaissances en matière de management.”

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Pour Sofia Bouzfour, qui sa ouvert une salle de sport dans le quartier de Charentonneau à Maisons-Alfort, Elite Club, en 2019, après avoir travaillé dans le commerce de pièces automobiles, il s’agit d’accélérer après les deux ans de crise sanitaire. “Nous avons subi onze mois de fermeture, rappelle la dirigeante. Nous nous en sommes sortis et pour se distinguer de la forte concurrence, nous proposons des prestations qu’il est rare de trouver ailleurs comme les cours collectifs, du coaching ou l’électrostimulation. Mais je cherche à développer mon chiffre d’affaires et à fidéliser la clientèle et mon personnel.”

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Pour Ilham Benbrahim, encore, directrice générale d’Eurodélices, l’enjeu est de développer son réseau féminin. Sa PME qui exporte des produits alimentaires dans des pays lointains est installée sur la plateforme logistique Sogaris à Rungis. “Au départ, ça n’était pas évident pour moi de candidater à un programme pour l’entrepreneuriat féminin. Je suis habituée depuis de nombreuses années à évoluer dans un environnement où les femmes sont minoritaires. Je suis venue chercher un réseau de femmes qui sont dans l’échange. C’est enrichissant de pouvoir partager des expériences et s’inspirer des bonnes pratiques pour sa propre société.”

Accueillies officiellement à la CCI de Créteil le mardi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, les entrepreneuses seront suivies jusqu’à la fin de l’année. “Les entreprises dirigées par des femmes affichent en moyenne un excédent brut d’exploitation de 8,4% contre 6,4% chez les hommes. Selon le palmarès Women Equity 2020, le chiffre d’affaires des sociétés féminines a augmenté de 5,5% en moyenne contre 4,8% pour les entreprises dirigées par des hommes. Enfin, statistiquement, le baromètre Parité 2019 de Manageo, signale que les TPE gérées par les femmes font aussi moins faillite”, les a encouragées Gérard Delmas, président de la CCI du Val-de-Marne. Le programme, lancé par la Chambre il y a quelques années, d’abord avec le soutien de fonds européens, a désormais été pérennisé avec des partenaires locaux comme les territoires Paris Est Marne et Bois et Grand Paris Sud Est Avenir mais aussi la Driets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), le ministère de l’Intérieur mais aussi des entreprises comme la BRED, le Crédit Foncier, DELL, Google, Rakuten, Mastercard, Hub France IA, DGA CCI International, BPI France, Team France Export et l’école de management HEC Paris.

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