Le tribunal de Bobigny a relaxé vendredi huit militants écologistes qui étaient poursuivis pour le blocage, en février, au nom de la lutte contre la “bétonisation”, du chantier d’une piscine d’entraînement pour les Jeux olympiques de Paris-2024.
Âgés de 20 à 51 ans, quatre hommes et quatre femmes avaient comparu il y a deux semaines pour s’être introduits, au matin du 2 février, sur le site des travaux de la piscine d’entraînement à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et avoir dû en être évacués de force par la police.
Ce chantier de piscine faisait l’objet d’une opposition de longue date de la part des défenseurs de l’environnement car il impliquait la destruction partielle de jardins ouvriers centenaires attenants, dans une ville populaire pauvre en espaces verts.
Depuis leur action, ils ont eu gain de cause devant la justice administrative.
La construction sur le périmètre des jardins ouvriers ayant été finalement jugée illégale, le tribunal de Bobigny a estimé que l’infraction d’opposition à des travaux d’utilité publique n’était pas caractérisée et a relaxé en conséquence les huit activistes.
Le parquet avait requis leur condamnation et 2 500 d’euros d’amende avec sursis pour chacun d’eux.
“Nous sommes très satisfaites que les raisons de la relaxe retiennent la légitimité de notre action”, a déclaré à l’AFP à la sortie de l’audience Chloé Gerbier, l’une des militantes poursuivies. “L’une des raisons est le refus par le tribunal de considérer que les travaux étaient d’utilité publique, or c’est la position que nous tenons depuis deux ans”, a-t-elle fait valoir.
Au terme d’un marathon judiciaire, la cour administrative d’appel de Paris avait fini par valider en juillet une nouvelle mouture du complexe de la piscine d’entraînement. Son périmètre redéfini épargne les jardins ouvriers, mais une partie de ces jardins avait déjà été détruite.
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