Après le collège Herriot à Maisons-Alfort, deux autres collèges du Val-de-Marne se mobilisent ce mardi contre des fermeture de classes et la diminution de leur dotation horaire globale à la rentrée 2022 : Rosa Parks à Gentilly et Victor Hugo à Cachan.
A Cachan, la FCPE du collège Victor Hugo regrette que le collège ne bénéficie toujours pas des moyens de l’éducation prioritaire malgré le profil sociologique des familles. “Comment justifier l’absence de prise en compte par les services de l’Education nationale de la ségrégation sociale qui croît entre deux établissements distants de seulement 800 m, l’un accueillant 16% d’enfants de familles favorisées contre 51% chez son voisin ? Comment peut-on renforcer les valeurs républicaines du vivre ensemble et de l’égalité des chances quand de tels arbitrages cautionnent – pour ne pas dire organisent – le départ des familles aisées sectorisées sur le collège Victor Hugo vers l’enseignement privé ?“, questionne la FCPE.
Etablie pour la rentrée 2015, la nouvelle carte de l’Education prioritaire n’a en effet pas été réactualisée depuis, figeant les moyens alloués par établissement. A la rentrée 2021, l‘Education nationale a testé un nouveau dispositif de “contrats locaux d’accompagnement (CLA)” pour introduire “plus de progressivité dans l’allocation des moyens” dans les “établissements qui peuvent être socialement proches de l’éducation prioritaire” mais cette expérimentation ne concerne pour l’instant que trois académies : Aix-Marseille, Lille et Nantes.
En attendant, la FCPE déplore la fermeture de deux classes à la rentrée et craint des seuils de 29 élèves par classe. “Les conséquences immédiates et concrètes de ce manque critique de deux divisions sont : l’augmentation des effectifs d’élèves dans des classes très hétérogènes qui ont vécu une grande partie de leur scolarité en confinement ; la suppression d’un poste d’enseignant ; l’augmentation des compléments de service ; l’instabilité des équipes pédagogiques ; l’augmentation imposée du nombre d’heures supplémentaires (HSA) aux enseignants ; l’augmentation du nombre de postes contractuels non renouvelés d’une année sur l’autre ; la suppression d’heures d’enseignement”, énumère la FCPE qui appelle à la mobilisation dans l’établissement ce mardi à partir de 7h30.
A Gentilly, ce-sont les parents et enseignants du collège Rosa Parks qui dénoncent une dotation en diminution et appellent à un rassemblement ce mardi à partir de 8 heures, en présence d’élus locaux dont la sénatrice Laurence Cohen, la conseillère départementale Fatiha Aggoune et la maire PCF Patricia Tordjman. “Nous, parents d’élèves du collège Rosa Parks de Gentilly, sommes révoltés de la baisse constante des moyens accordés à l’école publique. Il faut pleurer pour avoir le moindre remplaçant, pour avoir une dotation horaire suffisante pour permettre à nos enfants d’accéder à l’éducation à laquelle ils ont droit”, déplore la FCPE.
A Maisons-Alfort, élus et enseignants sont aussi montés au créneau les semaines précédentes pour dénoncer la fermeture de deux classes.
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Le recteur promet plus de profs malgré moins d’élèves
De son côté, le recteur de l’Académie de Créteil, Daniel Auverlot, a assuré fin janvier que malgré la baisse des effectifs, le nombre de postes dans l’académie allait augmenter légèrement, promettant un meilleur taux d’encadrement des élèves. Le recteur a ainsi chiffré la diminution du nombre de collégiens à 1 513 dans le Val-de-Marne, soit -2,26%
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