Loisirs | | 27/07/2022
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Fin de partie pour le Playmobil funpark à Fresnes

Fin de partie pour le Playmobil funpark à Fresnes

Après 23 ans d’existence, le Playmobil funpark de Fresnes, très impacté par la crise sanitaire, fermera définitivement ses portes le 31 juillet. La disparition de ce lieu touristique le plus visité du Val-de-Marne va laisser un grand vide dans le parc de la Cerisaie.

Le couperet est tombé le 31 mai pour les salariés. “On aurait aimé se battre un peu plus, mais c’est comme ça, ce n’était plus tenable, plus rentable. On a eu deux mois pour s’y préparer… C’est court”, confie l’un des 30 salariés qui va se retrouver sur le carreau. Alors que ce parc de 2000 m2 est un lieu unique, impossible en effet de recaser les salariés dans un équivalent ailleurs.

Ouvert en 1999, ce parc de loisirs singulier en a pourtant attiré de partout, des passionnés de Playmobil, dépassant même le Château de Vincennes en nombre de visites. Mais les habitudes ont changé et les crises successives de ces dernières années ont accéléré la fin. “Il y a eu la crise des gilets jaunes, ouis la pandémie”, résume Antoine Gengembre, le directeur du Playmobil funpark. Fermé près de douze mois entre mars 2020 et juin 2021, le site a vu sa fréquentation chuter de 60% par rapport à la période d’avant la crise sanitaire.

La fin d’une époque

Croisée à la sortie du parc, Malia, 6 ans et demi, trouve ça “trop triste que ça ferme, alors qu’il y a tous les Playmobil du monde dedans !” Cécile, habitante de Fresnes venue avec son petit-fils Malcolm, abonde. “Je venais souvent avec mes enfants. Maintenant j’y vais avec mon petit-fils. C’est un monument ce parc, on peut voir les Playmobil géants sur les remparts depuis l’autoroute, c’est un des symboles de la ville!” Même pour elle pourtant, la fermeture était inéluctable : “Les tickets ont beaucoup augmenté. En 20 ans, on est passé de 2€ à 7€ par enfant, c’est trop cher. Et puis, les enfants d’aujourd’hui sont de la “génération tablette”, ils ont beaucoup de mal à s’amuser sans écrans. Ils sont peut-être moins fascinés par ce type de jouets que les enfants d’avant”, estime la quinqua.

Alors que le temple du Playmobil constituait un facteur d’attractivité du parc d’activités commerciales de la Cerisaie, sa fermeture risque de l’affaiblir. “Cela va impacter les restaurants qui accueillaient les familles de visiteurs et risque de réduire le nombre de clients présents sur toute la zone d’activité”, s’inquiète Marie Chavanon maire (PS) de Fresnes qui espère que le local laissé vacant accueillera un lieu de loisirs et de culture, rêvant à une librairie, dont la commune est dépourvue.

Des premiers contacts avec un potentiel repreneur

Du côté d’Icade, propriétaire et gestionnaire du parc d’activités, on reconnaît que cette fermeture “n’est évidemment pas une bonne nouvelle pour le Parc la Cerisaie et ses usagers” tout en estimant que l’offre commerciale est “déjà attractive.” Pour ce qui est de l’après, “des premiers contacts ont été noués” mais restent confidentiels à ce stade. “Nous explorons toutes les pistes qui pourraient avoir de l’intérêt pour le parc”, fait savoir la foncière.

© Simon Guichard
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