Avec le Paris SG (équipe masculine et féminine) en Ligue 1, le Paris FC en Ligue 2 (féminines en première division), le Red Star, le Paris 13 Atlético et le FC Versailles en National, l’Île-de-France peut se targuer d’héberger cinq clubs de haut niveau, mais certains vont devoir cohabiter… faute de disposer de suffisamment de stades aux normes dans la région.
Clubs en pagaille et peu de stades adaptés. Le Paris 13 Atlético au stade Charléty, Versailles à Jean-Bouin … Ces deux clubs de foot franciliens ont été contraints de déménager pour trouver une enceinte aux normes de la troisième division, qu’ils doivent désormais partager avec d’autres clubs. Cette situation est source d’incompréhensions et de tensions.
La région dispose de peu de stades habilités à recevoir des matches professionnels. Surtout, à l’image du Parc des Princes, utilisé par le PSG, ou de Jean-Bouin, antre des rugbymen du Stade Français, ils sont déjà occupés par des institutions du sport tricolore, voisins dans le 16e arrondissement. Les options comme le Stade de France, terrain de jeu des Bleus, sont économiquement inaccessibles et le manque de choix se fait donc ressentir.
La pelouse du Stade Charléty trop sollicitée
“Il y a un effet post-Covid au niveau budgétaire qui nous fait serrer un peu la ceinture” et ralentir les travaux de renouvellement, explique à l’AFP Aïmane Bassiouni, adjoint chargé des sports à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris et porteur du dossier Atlético. La Ville a donc dû composer avec les installations à sa disposition. Ce qui n’a pas fait que des heureux…
Le Paris 13 Atlético, fraîchement promu en National, va par exemple disputer quelques matches à domicile à Charléty, le stade du Paris FC, propriété de la Ville dans le 13e arrondissement et dont le gazon est notoirement dégradé. “On croit clairement que la pelouse de Charléty ne peut pas accueillir la Ligue 2 du Paris FC, la D1 des filles (du Paris FC) et puis un club de National“, déplore auprès de l’AFP le président du Paris FC Pierre Ferracci.
Le cas du week-end du 3-4 septembre a symbolisé ces inquiétudes. Le PFC doit recevoir Bordeaux le samedi pour un duel de prétendants à la Ligue 1, mais le Paris 13 Atlético avait un match prévu contre Sedan 24 heures plus tôt. Une charge supplémentaire “inacceptable” pour la pelouse de Charléty, avait prévenu M. Ferracci, avant qu’une solution ne soit trouvée.“La Fédération a donné son accord, le Paris 13 Atlético jouera le lundi soir“, indique à l’AFP Pierre Rabadan, adjoint en charge du sport à la mairie de Paris. Pour Pierre Ferracci, la “solution évidente” restait le stade Jean-Bouin, en attendant l’homologation de Boutroux, enceinte de l’Atlético.
La rénovation du stade Bauer à Saint-Ouen ouvre des perspectives
“On a étudié cette possibilité-là, mais le blocage était principalement financier (…) la seule alternative, c’est Charléty“, répond Pierre Rabadan, en précisant que cette possibilité avait été discutée dès “la fin de saison dernière” avec l’habituel occupant le PFC. “Les habitants du 13e sont très attachés à leur club (ndlr: Atlético), cela me semble tout à fait normal et naturel qu’un club de cet arrondissement puisse jouer chez lui”, estime de son côté Aïmane Bassiouni.
C’est l’autre promu francilien en National, Versailles, qui jouera sa saison à domicile à Jean-Bouin, 20.000 places, dans le 16e arrondissement. Et un loyer par match rondelet de “40.000 à 50.000 euros”, selon plusieurs sources ayant connaissance du dossier. Le terrain de Versailles, Montbauron, n’est en effet pas non plus aux normes. C’est l’éclairage exigé par la Fédération qui pose problème : il faudrait construire de nouveaux mâts dont la hauteur contreviendrait aux règles de protection visuelle du patrimoine, le stade étant tout proche du château de Louis XIV.
Montbauron sera donc prêté douze matches au Racing Club de France (N2). Son stade Yves-du-Manoir, à Colombes (Hauts-de-Seine) doit héberger la compétition de hockey sur gazon lors des JO-2024 et sera inutilisable à cause de travaux. Le Red Star, ballotté entre Jean-Bouin et le stade Pierre-Brisson de Beauvais lorsqu’il évoluait en Ligue 2, est le moins embêté cette saison. Le club de National n’a eu qu’une seule rencontre à disputer loin de sa base habituelle, vendredi contre Villefranche au stade Duvauchelle, terrain de Créteil. Il peut désormais retrouver son mythique stade Bauer, en rénovation depuis 2021. L’enceinte devrait être homologuée “Ligue 2” dès la saison prochaine en vue d’une remontée, précise le club sur son site. Ajoutant une option supplémentaire pour les clubs professionnels franciliens.
Par Theo MATTIOLO
L’exigence par les Fédération est une aberration.
Quand les les pouvoirs publics feront comprendre aux fédérations qu’il ne leur est pas permis d’avoir des exigences sur des terrains qui ne sont pas propriétés des clubs mais des villes et donc des habitants et leurs impôts ?
Les TV ont exigé depuis de trop nombreuses années des installations leur permettant de pouvoir installer leur dispositif et ce, dans d’autres sports que le football. Le Palais des Sports Robert Oubron à Créteil en 88 était un exemple.
NON les fédérations (ou ligues) ne peuvent avoir le droit d’avoir des cahiers des charges exigeant des dépenses des publiques. Et ce, parce qu’ils décident des horaires de rencontre absolument le soir. Les Fédérations veulent des matchs uniquement le soir ? Qu’elles payent ou qu’elles s’adaptent en laissant des équipes jouer dans l’après-midi. Ce n’est pas au contribuable de payer la note.
Tans qu’on laissera cet abus de pouvoir aux Fédérations, des clubs qui méritent leur montée sportivement seront pénalisées. Le club de Luzenac Ariège Pyrénées en est le dernier exemple.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.