Des agents municipaux de Limeil-Brévannes ont prévu une grève ce jeudi à l’appel de la FSU-territoriale. Détail des revendications et réponses de la ville.
Il y a deux ans et demi, environ 150 agents municipaux de Limeil-Brévannes avaient mené une première grève, soutenus par trois organisations syndicale. Mi-janvier, c’est la FSU qui est montée au créneau en déposant un préavis de grève.
“Notre équipe locale a adressé à madame la maire et à la direction générale de nombreuses alertes sur le mal être des agents de cette collectivité, les agents venant de plus en plus nombreux aux permanences syndicales pour faire part de leur souffrance au travail”, ont prévenu les représentants du personnel dans un courrier adressé à la préfecture du Val-de-Marne, fin décembre, au titre du droit d’alerte.
Leurs revendications : une revalorisation du régime indemnitaire, “plus de transparence et d’équité” dans les avancements de grade et le traitement des agents, le maintien de tous les services. Ils déplorent par ailleurs de nombreux départs et peu de recrutements, et évoquent un projet de suppression de 134 postes. “Pendant ce temps, nos collègues sont surchargés de travail et doivent faire face à des absences liées à la pandémie en cours. Nous avons donc beaucoup de difficultés à comprendre comment [ils] assurent [leurs] obligations de résultat sur la santé physique et psychique de nos collègues en supprimant des postes et en les laissant dans cette suractivité“.
Une réunion a eu lieu ce lundi avec la direction générale des services et le cabinet de la maire, Françoise Lecoufle. “La centaine de postes évoqués ne correspond pas à des suppressions d’emploi. C’est une mise à jour du tableau des effectifs qui consiste à supprimer des vieilles fiches de poste. Il s’agit de toilettage administratif. Il n’est prévu de supprimer aucun service. Les agents du service roulage, auquel ces syndicalistes font référence, ont simplement été incorporés au service voirie. Enfin, concernant les retours de la médecine du travail, certains dossiers ne sont pas bloqués du fait de la commune mais ralentis dans leur traitement par l’énorme retard de la commission médicale, un organisme extérieur”, explique-t-on au cabinet de la maire.
Réforme des 1607 heures et crise sanitaire
Parmi les autres réclamations, les représentants du personnel exigent aussi une réunion pour faire le bilan de la mise en place des 1607 heures de travail dans la fonction publique. Un point de satisfaction car la maire avait déjà décidé de la tenue d’une réunion du CHSCT (Comité hygiène, sécurité et conditions de travail) en juin pour traiter ce sujet.
Concrètement, cette mise en conformité s’est effectuée en demandant une demi heure de plus sur quatre jours de la semaine. Les journées s’achèvent donc à 17h30 au lieu de 17 heures. “Des salariés auraient préféré voir leur pause méridienne de 1h30 réduite d’une demi heure mais il a été décidé de la sanctuariser pour proposer aux agents des activités comme le yoga ou la natation dans le cadre de notre démarche de qualité de vie au travail”, indique-t-on au cabinet de la maire. Le syndicat FSU demande à passer le temps de la pause méridienne à 45 minutes avec possibilité de l’allonger sur autorisation de la hiérarchie de l’agent.
Enfin, en matière de Covid-19, le syndicats d’agents territoriaux considère que le protocole et les mesures sanitaires restent flous, et rappelle “combien de nos collègues sont décédés ou vivent aujourd’hui avec des séquelles”.
Un point sur le quel la ville rappelle que toutes les règles sanitaires ont été respectées et estime injuste cette mise en cause. “Cette instrumentalisation de la mort d’un agent de la commune, il y a deux semaines, alors qu’on ne sait même pas s’il a contracté le Covid au travail, est choquante et scandaleuse.”
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