Il avait sollicité un pot-de-vin pour fermer les yeux sur un dossier d’habitat indigne: un contractuel de la mairie de Saint-Denis a été condamné mercredi à huit mois de prison avec sursis, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.
L’homme de 29 ans avait été embauché par la ville pour prendre part à la lutte contre l’habitat indigne, un axe prioritaire des pouvoirs publics en Seine-Saint-Denis.
Le 15 juin, alors qu’il a la charge d’un dossier de suroccupation d’un appartement, il signifie au locataire impliqué qu’il est en mesure d’enterrer l’affaire en échange de 3 000 euros.
Le locataire refuse de payer et fait savoir à la mairie qu’un de ses employés sollicite un dessous-de-table. La municipalité signale alors la situation à la police.
Arrêté et placé en garde à vue fin juin, l’agent a reconnu les faits.
Présenté mercredi à la justice lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), il a accepté une peine de huit mois d’emprisonnement avec sursis, assortie de 3.500 euros d’amende et de cinq ans d’inéligibilité.
Territoire populaire à la modernisation urbaine encore en cours, la Seine-Saint-Denis est l’un des départements de France les plus touchés par le fléau de l’habitat indigne.
Les logements dégradés représentent plus de 15% de son parc locatif privé et mettent en danger quelque 80 000 personnes dans le département, selon l’estimation de la préfecture.
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