Sport | | 11/10/2022
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Héritage paralympique, le Prisme, un espoir pour le handisport en Seine-Saint-Denis

Héritage paralympique, le Prisme, un espoir pour le handisport en Seine-Saint-Denis

Le Prisme. Tel est le nom du complexe handi-sportif de en train de pousser au stade de la Motte, à Bobigny. Principal héritage paralympique des JO de Paris 2024, il incarne l’espoir de développer le handisport en Seine-Saint-Denis.

Pour nous, le principal problème, c’est l’accessibilité. C’est la première fois qu’un lieu est conçu en tenant compte de cet aspect, se réjouit Hakim Arezki, président du comité départemental handisport de Seine-Saint-Denis, qui voit dans la construction de ce bâtiment un encouragement pour la pratique du sport par les personnes handicapées.

Le Prisme — pour Pôle de référence inclusif sportif métropolitain — doit sortir de terre d’ici au premier semestre 2024 juste avant les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dont il sera l’un des sites d’entrainement.

55,5 millions d’euros

Derrière la façade en dentelle de béton blanc, le futur complexe abritera 8 200 mètres carrés de surface utile répartis sur trois niveaux dédiés au sport inclusif. Le marquage au sol de l’une des salles multisports est, par exemple, conçu avec des LED.

C’est le premier équipement sportif d’Europe réalisé en conception universelle, qui puisse rassembler des publics différents“, souligne Stéphane Troussel (PS), président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Le bâtiment représente un investissement de 55,5 millions d’euros financés par le département (31,7 millions d’euros), la Métropole du Grand Paris (13 millions d’euros), la Société de livraison des ouvrages olympiques (4 millions d’euros), de la Région Île-de-France (4 millions d’euros), le Fonds de solidarité et d’investissement interdépartemental (2,3 millions), et la ville de Bobigny (500 000 euros).

Cet équipement sera exceptionnel pour la recherche concourant à l’amélioration de la pratique sportive“, souligne également Hugues Rolan, le directeur du département STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) de l’université Paris 13, qui souhaiterait en revanche que la dimension “recherche” soit davantage mise en avant. L’université a été partie prenante du projet dès le départ.

“Véritable égalité”

Défenseur au sein de l’équipe de France de cécifoot (championne d’Europe en titre), Hakim Arezki est lui-même confronté à la difficulté d’accessibilité dans sa pratique sportive quotidienne. “C’est vrai que ce n’est déjà pas facile avec la canne, mais je plains ceux qui se déplacent en fauteuil. Beaucoup de rues, de moyens de transports sont complètement inaccessibles. Il y a des personnes dans le 93 qui ne pratiquent pas parce qu’il faut faire deux heures de transport. Il faut être super motivé“, constate-t-il.

L’une des vertus du Prisme sera de ce point de vue “d’apporter de la proximité dans un territoire carencé“, considère Louis-Frédéric Doyez, directeur général de la fédération française handisport . “L’objectif c’est que cela suscite des vocations, que les clubs ouvrent des sections handisport. Les clubs dit “valides” pourront s’ouvrir ici à la pratique handi-sportive”, ajoute-t-il, rappelant que le gouvernement veut former 3 000 club para-accueillants.

Pour Fabien Paillard, président du Comité 93 Sport adapté (ndlr, destiné aux personnes présentant des troubles mentaux ou psychique), “Le vrai boulot du Prisme ce sera de mettre en place une véritable égalité. Dans le département par exemple, on manque déjà de lieux de pratique et il y a encore moins de possibilités pour le sport adapté. On sait que les activités physiques adaptées sont un gros facteur d’amélioration des autonomies, de la santé, de la socialisation. De ce point de vue, le Prisme va être un outil unique pour pouvoir coordonner les club par-accueillants, les écoles multi-sports adaptées, les clubs souhaitant ouvrir une section, se former. “

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