Le prix de l’eau devrait augmenter légèrement à partir de juillet pour la majorité des habitants d’Ile-de-France, suite à une augmentation de la redevance assainissement votée par le principal syndicat intercommunal de l’assainissement de l’agglomération parisienne, le Siaap, il y a quelques jours. Une hausse motivée par un renforcement des investissements malgré l’inflation pour répondre au “défi écologique”.
Rappel : comprendre les composantes du prix de l’eau
Le prix de la facture d’eau se répartit en trois composantes. La première concerne la production et la distribution, en amont de la consommation. Cette partie consiste à capter l’eau depuis le fleuve ou les rivières, la traiter puis la distribuer via le réseau de canalisation. En Ile-de-France, cette partie est gérée directement par les collectivités ou via des syndicats intercommunaux comme le Sedif (Syndicat des eaux d’Ile-de-France). Le deuxième poste concerne l’assainissement, en aval de la consommation. Cette partie consiste à collecter les eaux usées puis à les traiter avant de les rejeter dans les cours d’eau. Beaucoup de villes de l’agglomération parisienne ont confié cette mission au syndicat intercommunal Siaap, qui dispose de 6 stations d’épuration et d’assainissement. Le dernier poste concerne les contributions à l’Agence de l’eau Seine Normandie (qui contribue notamment à la lutte contre la pollution), à l’établissement public territorial de bassin Seine Grand Lacs, qui permet de maintenir le niveau des cours d’eau en cas de sécheresse en stockant l’eau dans des lacs réservoir au printemps, et de manière plus marginale, à Voies Navigables de France qui entretient les berges et les cours d’eau. A cette addition, s’ajoute aussi la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), à 5,50% pour la partie production-distribution et taxes, et à 10% pour la partie assainissement.
50% de la facture est liée à l’assainissement
A titre d’exemple pris sur une facture Sedif du Val-de-Marne, la facture de juillet 2021 s’élevait à 4,37 euros TTC du M3 (1000 litres d’eau) dont environ 30% pour la partie production-distribution, 50% pour la partie assainissement et 20% pour les contributions. “Depuis une dizaine d’années, la part consacrée à l’assainissement augmente sous l’effet notamment des investissements liés à des exigences environnementales de plus en plus strictes, telles la Directive Eaux Résiduaires Urbaines (Deru) et la Directive Cadre sur l’eau (DCE)”, explique le Siaap sur son site Internet.
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Une augmentation de 7,5% de la part Siaap qui se traduira par une augmentation d’environ 1% du prix de l’eau
Le Siaap annonce avoir voté l’augmentation de sa redevance de 7,5% lors de son conseil d’administration du 21 juin. “Le montant de la redevance sera ainsi porté à 1,233 euros par mètre cube d’eau”, indique le Siaap. Cette augmentation ne représente toutefois qu’une part de la composante assainissement, elle-même composée de plusieurs redevances imposées par les différents échelons de collectivités. “Concrètement, cette décision se traduira par une hausse contenue du prix de l’eau, pour 2022, de 5 euros au total pour un foyer consommant en moyenne 120 m3 / an et 7 euros au total pour un foyer consommant en moyenne 160 m3 / an”, détaille le syndicat. Soit une augmentation d’environ 0,043 € par M3 d’eau. En reprenant l’exemple précédent, cela ferait passer le montant global de 4,37 € à 4,413 € le M3, soit une augmentation de 0,98% du prix total de l’eau. Pour le Siaap, cette augmentation devrait permettre de dégager une centaine de millions d’euros de recettes complémentaires alors que l’établissement traite 2,4 millions de M3 d’eau par an.
Défi écologique
Pour motiver cette décision, le Siaap explique qu’il va “relever le niveau des investissements dans ses usines et ses réseaux, en dépit de l’inflation — aggravée par les pénuries de matériaux.” “Le Siaap ne peut transiger sur ses engagements, et se doit d’assurer un traitement des eaux usées qui soit à la hauteur des besoins des habitants et du défi écologique”, défend l’institution.
En parallèle, l’établissement public précise avoir engagé un plan de réduction des coûts de fonctionnement d’une dizaine de millions d’euros. Pour situer le budget du Siaap dans les grandes masses, il est d’environ 1,2 milliard d’euros répartis pour moitié entre exploitation et investissement. “Entre 2016 et 2021, le Siaap a d’ores et déjà amélioré ses dépenses de fonctionnement de 12 millions d’euros — conformément aux engagements pris devant le conseil d’administration en 2016”, ajoute l’établissement.
Participation renforcée aux fonds de solidarité
En parallèle, le Siaap, qui gère l’assainissement des eaux usées de 9 millions d’habitants dans la région, précise renforcer sa participation aux fonds de solidarité pour le logement (FSL) des départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, et de Paris. “La contribution totale du Siaap aux FSL de ces territoires est donc portée à 410 000 euros pour l’année 2022”, chiffre le syndicat sans toutefois préciser le montant alloué les années précédentes.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les Val de Marnais notre bien commun est constamment à la merci des requins toujours des taxes et l’eau est de mauvaise qualité du à l’entretien du réseau sur mon secteur l’eau est marron de plus l’eau chaude a une odeur désagréable de chlore pire nous avons des habitants qui se retrouvent avec des démangeaisons, boutons etc…. l’eau devient imbuvable et on trouve normale d’augmenter son prix alors qu’à la base l’eau est gratuite. Pour que ce soit équitable tous les habitants doivent avoir une aide car l’inflation tout le monde la subie. Mettre un montant plancher en tenant compte de la composition familiale.
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