Sport | Ile-de-France | 11/07/2022
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Ile-de-France : dernières négos pour finaliser les lieux d’épreuves des jeux olympiques

Ile-de-France : dernières négos pour finaliser les lieux d’épreuves des jeux olympiques © David Mark

Où ira le basket, le handball? Le tir quittera-t-il bien la Seine-Saint-Denis pour Châteauroux et la boxe atterrira-t-elle bien à Villepinte ? A deux ans des jeux olympiques de Paris 2024, son comité d’organisation doit fixer la carte des sites mardi, et aussi parler argent…

La route n’est sans doute pas la plus droite que des organisateurs de JO aient connue. Il s’en est en effet fallu de peu pour que le Comité d’organisation des JO (Cojo) ne soit pas en mesure de présenter une énième et définitive carte des sites des épreuves mardi lors de son conseil d’administration. 

Mais l’écueil semble évité et le Cojo devrait enfin annoncer un point de chute pour les phases préliminaires du basket, pour les épreuves du tir et de la boxe et fixer une fois pour toutes le lieu de chaque épreuve. 

L’Etat, via la Direction interministérielle des JO (Dijop), avait bien fait savoir qu’il souhaitait que la carte prenne un tour définitif à l’issue de ce CA.

Grosses tensions sur le basket

Si suspense il y a eu, c’est avant tout la faute à un affrontement entre le Cojo et la Fiba (Fédération internationale de basket). Cette dernière refuse en effet que les phases préliminaires de basket soient déplacées à Villeneuve d’Ascq (Nord), permutant avec le handball au Parc des expos de la Porte de Versailles à Paris, une salle dont ne voulait pas non plus la Fiba et qui avait fait polémique. 

“Sans ce switch, le handball n’aurait pas pu jouer à Paris et ça ce n’était pas envisageable vu qu’il y a désormais possibilité de le faire”, explique une source à Paris-2024.

Preuve de la défiance persistante entre le Cojo et la Fiba, “la Fiba n’assiste même plus aux réunions sur le sujet”, assure une source proche du Comité d’organisation. La Fédération internationale a même tenté une autre carte en proposant, via le CIO (Comité international olympique), d’étudier la possibilité de jouer dans un hall du parc des expos de Villepinte. Une option qui n’a pas été retenue.

Les organisateurs ont toutefois reçu récemment sur cet épineux dossier un soutien inattendu du vice-champion olympique de Tokyo Rudy Gobert.

“Ce n’est pas facile d’organiser une compétition comme les Jeux olympiques. Il y a beaucoup de sports, de facteurs qui entrent en jeu. De logistique dont nous, les sportifs, n’avons pas idée”, a reconnu le nouveau pivot de Minnesota en NBA, samedi sur RMC. 

Le tir en partance pour Châteauroux

Autre changement: le tir, qui quitte la Seine-Saint-Denis, devrait lui atterrir à Châteauroux, au  Centre national de la Fédération française de tir (FFTIR). Paris-2024 a reçu un courrier des élus de l’agglomération, dont l’AFP a eu connaissance, permettant au Cojo de présenter cette option, selon une source proche des négociations.  “On discute notamment sur le coût de la location du site au Cojo, mais cela devrait le faire”, a assuré à l’AFP une source proche de la Fédération. 

Les épreuves préliminaires de boxe quitteront en revanche Roland-Garros pour aller à Villepinte.

Lire : JO 2024: la Seine-Saint-Denis perd les épreuves de tir mais gagne celles de boxe

Financer les surcoûts liés à l’inflation ?

Cette question des sites est intimement liée à celle des finances, question extrêmement suivie en cette année de revue budgétaire, la nouvelle carte pouvant dégager des économies qui semblent de plus en plus nécessaires.

Car la situation côté finances commence à se tendre.

La faute à une inflation née du conflit en Ukraine, un point de tension pointé par le rapport sur les “principaux risques et enjeux budgétaires”, rendu il y a une dizaine de jours par son président Jacques Lambert et qui sera abordé lors du CA.

Les experts de ce comité d’audit préconisent par exemple d’isoler les secteurs les plus impactés par la hausse des prix, comme le fret par exemple, et de “sécuriser le niveau des prix sur les autres secteurs”. Il suggère également d’intégrer les risques d’une “augmentation de la masse salariale”, selon le Cojo. 

Si aucun dépassement budgétaire n’est chiffré dans ce rapport, les coulisses bruissent d’un tel scénario sans que rien n’ait filtré jusqu’ici. “On est en train de chiffrer poste par poste où on peut faire des économies et surtout identifier les surcoûts éventuels”, assure Paris-2024. Le Cojo demandera-t-il une rallonge au CIO qui avait fait ce geste pour Tokyo après le report d’un an lié au Covid? Cette option n’est pas à l’ordre du jour, mais cette possibilité existe…

par Cyril TOUAUX

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