Pas de retour à 100% du service sur les lignes de RER C et D en ce début septembre. Plusieurs dizaines de trains ont été supprimés au quotidien faute de conducteurs, suscitant la colère des usagers et des élus.
Les travaux d’été sont terminés et l’affluence des usagers est de retour. Sur les lignes de RER C et D pourtant, tous les trains programmés ne sont pas au rendez-vous. Début septembre, SNCF Transilien a annoncé que le RER C compterait 19 trains quotidiens en moins. En cause : un problème de recrutement de conducteurs. Du côté du RER D, 31 trains sont concernés.
“Cela s’ajoute aux trains supprimés par IDFM [au moment de la crise sanitaire et non remis en service depuis] et va créer parfois des trous de desserte d’une heure”, déplore la FNAUT Île-de-France, principale association d’usagers des transports en communs franciliens.
“Les lignes C et D constituent la colonne vertébrale de l’offre de transports en commun sur le territoire, et une réduction même partielle de l’offre aura des répercussions conséquentes sur les déplacement des usagers et l’attractivité du RER”, abondent les élus de l’Essonne, dont le président du département François Durovray (LR), ainsi que le président du Grand-Orly Seine Bièvre, Michel Leprêtre (PCF), dans un courrier à la SNCF.
“Nous attendons avec impatience la réunion du 13 septembre à Île-de-France Mobilités pour demander des explications. SNCF Transilien nous parle de problèmes de recrutement mais les syndicats évoquent d’autres raisons comme des problèmes financiers ainsi que des dysfonctionnements dans la gestion des rames. Nous n’avions pas connu de tels problèmes au plus fort de l’épidémie de Covid-19. La situation est incompréhensible“, regrette-t-on au cabinet de la présidence du Grand Orly Seine Bièvre.
Pour la CGT Cheminots, ces suppressions de trains découlent de choix politiques. “La direction bloque des embauches. L’objectif inavoué est d’affaiblir le service public pour justifier la privatisation de demain”. Le syndicat a d’ores et déjà appelé à un rassemblement le 16 septembre devant la gare d’Austerlitz.
“1% des passagers impactés”, assure SNCF Transilien
De son côté, SNCF Transilien explique que les problèmes du RER D sont dus aux retours étalés des conducteurs en congés, ajoutant que des cas de Covid-19 continuent de perturber régulièrement l’organisation. Sur le RER C, le transporteur reconnaît en revanche des problèmes structurels. “Le recrutement et la formation ont été ralentis par la crise épidémique mais cela touche tous les secteurs économiques. Nous avons lancé une campagne de recrutement de 600 personnels dont 200 chauffeurs. A ce jour, nous avons rempli environ la moitié de nos objectifs. Evidemment, cette suppression entraîne des désagréments mais il faut les relativiser. Nous avons travaillé à limiter leur impact. Les 19 trains supprimés sur le RER C ne représentent que 4% de l’offre de transport quotidienne de la ligne et touchent 1% des voyageurs. Et nous ne sommes pas certains que la situation dure tout le mois de septembre”.
L’autorité régionale des transports reste également compréhensive vis-à-vis de SNCF Transilien, pointant que d’autres transporteurs connaissent des problèmes similaires. “Ce n’est dans l’intérêt de personne d’avoir une vision comptable de l’application des contrats. Bien sûr que nous voulons un service rétabli à 100% mais il faut d’abord mener une réflexion globale sur l’attractivité de ces métiers. Nous allons lancer d’ici la fin de l’année une grande campagne de communication, explique-t-on ainsi chez Île-de-France Mobilités. La réunion extraordinaire du conseil d’administration d’IDFM, le 13 septembre, n’est pas liée à ces problèmes. Elle concerne SNCF Réseau et des questionnements sur la poursuite du déploiement de Nexteo pour automatiser les RER.”
La CGT-cheminots a mené d’innombrables grèves, elle est vraiment mal placée pour parler de défense du service public. Avis d’un usager.
Chaque année des milliards sont versés à la SNCF, pour réparer les lignes mal entretenues, pour investir dans de nouveaux trains, lignes ou gares, pour payer leur modèle social, et puis quoi encore ? La réponse CGT et Sud c’est plus de grèves payées par les usagers ? Mais où donc va l’argent ?
Ah mais je croyais qu’à la SNCF il n’y avait que des fainéants et des planqués … Donc ils travaillent mais ne sont pas assez nombreux pour assurer leur mission de service public ! Une gestion exemplaire du budget de l’état et de la région, ainsi que de la DRH.
A la SNCF comme à la RATP, il y a deux catégories les travailleurs et les fainéants, aujourd’hui les fainéants sont monté en épingle sur les médiats, les travailleurs sont juste bon à payer des impôts et à la fermer.
Reste à savoir quelle sont les conditions de travail et les salaires, l’on voie bien actuellement que les aides sociale sont supérieure au salaire de base d’un travailleur.
non-sens économique actuel dur réalité.
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