Les loyers en Ile-de-France ont continué de progresser en 2021, mais de moins en moins vite et en dessous de l’inflation, indique l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) dans son rapport annuel paru ce mercredi 31 août.
Les loyers des biens non meublés du parc locatif privé, objet de l’étude de l’observatoire, ont progressé de 0,8% en 2021, contre 1,2% en 2020 et 1,7% en 2019. C’est nettement moins que l’inflation, qui s’est établie à 2,1% en 2021. L’Olap a en revanche observé “une remontée à partir de juillet, en lien avec l’accélération de la hausse des prix”.
Le ralentissement est observé à la fois à Paris, dans les départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et dans les communes de grande couronne étudiées, qui n’incluent pas les territoires franciliens les plus ruraux ou éloignés de la capitale.
Ralentissement plus fort à Paris
Mais il est le plus marqué dans la ville de Paris (+0,6%), qui reste cependant bien plus chère que les communes environnantes, avec un loyer moyen de 1 198 euros et de 24,1 euros le mètre carré.
Petite couronne : compter 17 euros le mètre carré
En petite couronne, le loyer moyen d’un bien non meublé s’est établi à 932 euros et à 17,6 euros le mètre carré.
En grande couronne, il était de 854 euros et de 14,9 euros le mètre carré.
La surface moyenne des logements loués était de 53 mètres carrés, et augmente classiquement à mesure que l’on s’éloigne de Paris: 50 m2 à Paris, 53 en petite couronne et 57 en grande couronne.
En 2021, année encore marquée par la raréfaction des étudiants et des touristes du fait de la pandémie de coronavirus, l’Olap a noté “une augmentation de la vacance et des délais de relocation, tout particulièrement sur les petits logements”.
Les loyers font l’objet d’un encadrement à Paris et dans 18 communes de Seine-Saint-Denis, qui fixent un montant maximum pour les locations et limitent les hausses de loyers au renouvellement des baux.
Pour 2022, l’Olap voit plusieurs signes allant “dans le sens d’une modération voire d’une baisse des loyers de relocation mais aussi, le cas échéant, de celui des locataires stables”.
Parmi ces signes, la baisse du pouvoir d’achat, qui pourrait freiner les bailleurs dans la hausse des loyers.
Les effets de la pandémie devraient également jouer sur les loyers, estime l’Olap, citant la “moindre attractivité de la région pour les jeunes actifs” dans certains secteurs, le développement du télétravail et des études à distance.
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