Pour que les colossaux chantiers du métro Grand Paris Express et des Jeux olympiques de Paris 2024 offrent aussi des emplois aux plus fragiles, ces marchés publics intègrent des clauses sociales d’insertion. Mais sont-elles efficaces ? Quel est le bilan concret de ces grands travaux en termes d’insertion par l’emploi ? Le mesurer est tout l’enjeu de l’Observatoire des grands projets franciliens lancé ce lundi. L’occasion de présenter des premiers chiffres.
Les clauses sociales d’insertion se sont généralisées dans les grands marchés publics pour obliger les entreprises qui répondent aux appels d’offre à intégrer la dimension insertion par l’emploi dans leur proposition commerciale. Ces mesures visent à ce que ces gros chantiers, qui mobilisent beaucoup d’argent public, profitent aussi aux personnes les plus en difficulté pour retrouver du travail. Mais qu’en est-il réellement ? Qu’est-ce qui coince ? Comment faire mieux ? Après plusieurs années de travaux, il est temps de faire le bilan.
C’est dans ce contexte que les donneurs d’ordre des plus gros chantiers franciliens du moment, le métro et les JO, ont décidé de créer un observatoire. Ces donneurs d’ordre sont la Société du Grand Paris (SGP), l’établissement public qui pilote la réalisation du métro Grand Paris Express, SNCF Réseau qui réalise le prolongement du RER E à l’ouest et la ligne CDG Express, la RATP, maître d’ouvrage du prolongement nord et sud de la ligne 14, et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) qui pilote la création des infrastructures pour les jeux olympiques.
Les grands projets de métro et JO représentent aujourd’hui 27% des heures d’insertion et 22% des bénéficiaires de clauses sociales en Ile-de-France
Ces quatre donneurs d’ordre s’apprêtent ce lundi à signer une convention avec la Drieets (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) et le groupement d’intérêt public Maximilien qui fédère les acheteurs publics de la région. Objectif : partager les informations et les chiffres pour évaluer, comparer, analyser. A noter que Maximilien a déjà lancé un Observatoire francilien des clauses sociales en 2019 pour dégager les grandes tendances des clauses sociales en Ile-de-France.
Cet observatoire des grands projets doit aussi permettre d’évaluer l’impact de ces chantiers dans l’ensemble marchés à clause sociale de la région. Les premiers chiffres, communiqués à l’occasion de ce lancement, font ainsi apparaître que 27% des heures d’insertion et 22% des bénéficiaires de ces clauses le sont dans le cadre de ces grands projets de métro et JO. Concrètement, cela représentent 2 154 bénéficiaires sur un total de 9 844 et 1,3 millions d’heures sur 4,83 millions. Des chiffres qu’il reste à rapporter à la taille globale des marchés pour les interpréter complètement.
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