Changer ses habitudes, renoncer aux fruits frais, passer du supermarché au hard-discount, calculer jusqu’au moindre centime. Face aux prix qui grimpent, les consommateurs s’adaptent comme ils peuvent. Paroles de citoyens en Val-de-Marne, d’Ivry-sur-Seine à Choisy-le-Roi en passant par Vitry-sur-Seine, Villeneuve-le-Roi et Villiers-sur-Marne.
“Aujourd’hui, je mets quatre fois plus de temps à faire mes courses. Je perçois juste la pension d’invalidité de mon mari. Je suis obligée de faire plusieurs magasins. J’en choisis un pour les fruits, un autre pour les légumes et ainsi de suite”, confie une retraitée, croisée chez Aldi à Vitry-sur-Seine. “Je voudrais m’installer définitivement à la campagne. Là-bas, les prix sont un peu moins chers qu’à Paris. Mais mon mari a de gros problèmes de santé. Or, à la campagne, on trouve moins de médecins qu’ici. Du coup, on fait des stocks de nourriture parce qu’acheter en gros revient un peu moins cher”, ajoute-t-elle, résignée.
“tout compter jusqu’au moindre centime”
A l’épicerie de quartier, au supermarché, chez les enseignes de discount, le constat est le même face à l’inflation. “Je faisais déjà mes courses dans des discounts car je n’ai jamais eu un gros budget. Cela fait presque dix ans que je fais mes courses ici. Mais, je remarque qu’il y a vraiment plus de monde qu’avant. Disons que les magasins discount ont la cote en ce moment!”, constate Katia, aide-soignante. “Moi aussi je fais encore plus attention qu’avant. J’achète moins de fruits et de blé parce que les prix ont vraiment augmenté.”
“Il faut tout compter au moindre centime. si nos salaires ne sont pas augmentés, c’est sûr qu’on va devoir se priver de beaucoup de choses !”, se désole une professeure des écoles.
“Moi, j’ai déchiré ma carte d’électeur. Je n’irai pas voter car les élections ne boosteront pas notre pouvoir d’achat. Le gouvernement ne parle que de l’Ukraine pour expliquer et justifier cette hausse. Or, les prix augmentaient déjà avant et je pense qu’ils continueront de monter en flèche, avec ou sans l’Ukraine“, lâche Denis, un plombier croisé devant un supermarché de Villeneuve-le-Roi.
“La facture d’essence m’enlève presque un quart de mon salaire”
Pour remplir le frigo, on renonce à certains aliments, notamment les fruits frais, et on met le cap vers le discount.
“Je viens ici depuis peu. Avant, j’allais plutôt dans les grandes surfaces type Hyper U ou Leclerc. Mais leurs prix sont devenus de plus en plus chers. Du coup, on s’adapte. La facture d’essence m’enlève presque un quart de mon salaire. Le calcul est vite fait. Les produits discounts ne sont plus une option mais une nécessité si je veux pouvoir nourrir ma famille”, développe Christian, menuisier à son compte, devant son caddie au Lidl de Villiers-sur-Marne.
Face à l’inflation: le discount n’est plus une option
“Nous venons de nous installer dans la région et au début, on privilégiait les grandes surfaces. Mais certains produits ont littéralement triplé de prix. Je pense aux pâtes par exemple, ou aux fruits. Quand on a vu que notre budget courses avait doublé en aussi peu de temps, on s’est reporté sur le discount”, abondent Olivier et Sarah.
Mais même dans les discounts, remplir le caddie devient une gageure. “J’étais déjà dans le rouge à la fin du moi. Maintenant, cela arrive presque à la moitié du mois ! Même dans les discounts, les prix ont augmenté ! Je mange moins de viande, consomme plus de produits surgelés. Mais j’arrive quand même à plus d’une dizaine d’euros en plus sur le total de ma facture. Et pour moi, c’est une somme importante. J’espère que l’inflation va un peu fléchir d’ici cet été”, note Françoise, retraitée.
Etudiant ? ça va quand on habite chez ses parents
“C’est vrai qu’il y a des aliments qui ont augmenté de 10 à 20 centimes mais cela n’impacte pas trop mon budget vu que je vis encore chez mes parents”, reconnaît un étudiant en arts plastiques qui s’inquiète plus de possibles pénuries, dans les années qui viennent que d’inflation. “J’ai de la chance parce que ma mère est traiteur. Je peux lui piquer un peu de pâtes ou de viandes”, ajoute son amie, étudiante en histoire.
“En tant qu’étudiant, avec la crise sanitaire, j’avais eu extrêmement de mal à bien me nourrir. Et maintenant, je ne sais pas comment je vais faire. Moins me nourrir pour payer mon loyer ou me nourrir et être à la rue”, questionne Thomas, un étudiant en mathématiques en train de faire ses courses dans une épicerie d’Ivry-sur-Seine.
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Bonjour tout le monde.
Petite mise au point concernant la hausse des prix, quelqu’ils en soient. Avons-nous oublié, que les fautifs , c’est nous même. Car à force de hurler dans les manifestations, si une partie des revendications aboutissent, avec un minimum de petits pourcentages de satisfactions, ces dernières systématiquement sont répercuté sur tout et là, cela fait mal. Mais nous aurons eu la satisfaction d’avoir bien gueulé dans les rues.
Car chaque employeurs augmentant ses salariés, il faut bien qu’il répercute cette nouvelle charge.( Un exemple; un transporteur, à votre avis, l’augmentation des ses chauffeurs, elle va où ???Elle se répercute sur le destinataire, donc vous. Et ainsi de suite, elle finit dans les magasins de grandes distributions, donc rebelote, c’est encore nous qui crachons aux caisses.)
Ce que les syndicats sont incapables de faire, c’est de forcer exiger nos dirigeants à un blocage des prix, de nationaliser tous les prix des produits de consommation.
En 1981, fut la pire erreur de libéraliser les prix au nom de la compétitivité. Nous sommes tous tombés dans un délire sans nom. Oh, cela n’a pas duré bien longtemps, tout juste deux années Et après tout nous est tombé sur la tête, augmentation de tout, y compris nos impôts. Nous nous en sommes bien mordu les doigts.
Quand à ceux qui se plaignent à tout va, il suffit de réfléchir une seconde. Nous retraités, n’avons plus les mêmes revenus, que pendant notre activité. Mais n’existe-t-il pas des organismes, tel que la CAF, les aides municipales, le secours catholique et bien d’autres.
Des produits frais, nous pouvons en avoir à moindres coûts. Il suffit d’aller à la fin des marchés et de glaner, les commerçants se feront un plaisir de vous offrir, quelques denrées un peu abimées, non vendables pour le lendemain. Il y a des marchés toute l’année et tous les jours. Alors un peu de courage et vous aurez vos légumes frais.
Nous sur la région Parisienne avons une quantité de transports à notre disposition, quasiment gratuit à nous retraités. Alors la voiture, oust. Car elle devient un lux, que nous pouvons allègrement nous en séparer.
Ce qui n’est pas aussi évident en province et de surcroît dans certaines communes de campagnes éloignées de toutes commodités. Une voiture suffit par foyer de retraités.
Faites les comptes du coût de revient d’une bagnole, mais réels.
Carburant, assurances, entretien, PV, péages autoroutiers et de stationnement, location de place de parking ou box, faites le total mensuel et vous serez effaré du chiffre qui va vous sauter aux yeux. ( A une époque” 1983″ une 2 CV neuve de chez Citroën revenait à 1000 francs, soit 150 € actuel. Et pourtant ce n’était qu’une voiture bas de gamme.)
Autre petit plaisir, mais mortel, la cigarette. Des économies nous pouvons en faire si l’on est un peu sérieux et surtout réaliste. Alors chouineuses, chouineurs arrêtez !!!
Qu’un couple de vieux paysans se plaint, oui. Mais il fut une époque ou il fut demander qu’ils cotisent à une caisse. Une partie ont refusés, alors ils doivent s’en mordre les doigts maintenant. “Ah, si on avait su.”
Quand à nos étudiants, eux oui, ils sont dans une merde totale. S’ils n’ont pas les parents derrière, pour un coup de pouce, dur dur. Obligation d’avoir un petit job pour subvenir à la nourriture, le loyer et quelques frais de la vie courante. Mais sincèrement chapeau à ceux qui réussissent dans leurs examens.
Mais cela existe depuis des lustres, mais rien change pour eux.
Pour finir, vous savez que tout est informatisé, tout passe par les banques, il n’est pas difficile de savoir ce que vous percevez réellement. Donc inutile de dire, ce que vous voulez bien dire.
Comme se plaindre est un sport national en France, alors …
Très cordialement.
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