Grands projets | | 25/01/2022
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JO Paris 2024: incertitudes sur le maintien des épreuves de tir à La Courneuve

JO Paris 2024: incertitudes sur le maintien des épreuves de tir à La Courneuve © SOLIDEO / Sennse – C. Badet

Après avoir perdu les épreuves de natation et le site provisoire des épreuves de volley, la Seine-Saint-Denis devra-t-elle abandonner l’organisation des épreuves de tirs? Alors que des élus s’interrogent à haute voix sur les intentions du comité d’organisation des jeux olympiques de Paris 2024, une réunion doit se tenir dans la semaine à ce sujet.

Il faut faire avec nous et pas dans notre dos! Nous ne sommes pas une variable d’ajustement“, a confié à l’AFP le président socialiste du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, qui s’était déjà ému sur Twitter d’une possible délocalisation de ce site hors de son département. Il a reproché lundi au comité d’organisation des jeux olympiques de Paris 2024 une “méthode déplorable” consistant à faire soudainement état de problèmes sur le futur site des épreuves de tir situé à La Courneuve et à laisser filtrer un plan B.

Réunion d’urgence

Aussi, Stéphane Troussel a-t-il réclamé en urgence une réunion “pour lever les ambiguïtés“, qui doit se tenir dans la semaine selon une source proche du dossier. Il assure que “tout suit son cours” sur le site surnommé le “terrain des Essences”. Situé dans le parc départemental George-Valbon, cet ancien centre de ravitaillement en hydrocarbures du ministère de la défense est en cours de dépollution. Après les Jeux, il doit revenir aux habitants de Seine-Saint-Denis.

Un peu plus tôt, le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, s’était aussi insurgé sur Twitter: “Il y a des difficultés mais rien d’insurmontable. La direction du Cojo (ndlr, comité d’organisation) ne peut pas décider unilatéralement de changer le programme des épreuves!

Un autre site envisagé

Tout est parti d’un article de France Bleu Berry affirmant que le site de tir de Châteauroux avait reçu une visite du Cojo et qu’il pourrait suppléer le site de La Courneuve en cas de problème. Le quotidien sportif L’Equipe a ensuite révélé un courrier de la préfecture d’Ile-de-France faisant état de risques sur le projet si de nouvelles enquêtes environnementales établissent un impact significatif sur l’environnement.

Selon plusieurs sources, le Cojo a besoin de plus de place qu’initialement prévue pour installer les trois espaces nécessaires aux épreuves de tir, ce qui l’a conduit à envisager d’utiliser un autre espace, un boulodrome classé Natura 2000, qui nécessite l’obtention de nouvelles autorisations. 

“Risques environnementaux”

Interrogé lundi, le Cojo a expliqué à l’AFP que “les études opérationnelles et techniques détaillées menées ces derniers mois sur le site du stand de tir de La Courneuve ont révélé des difficultés sur l’aménagement du site“. Evoquant des “risques environnementaux“, il explique qu’est en jeu “la capacité à tenir le planning“.

La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) est engagée à hauteur de 12 millions d’euros d’argent public sur ce site sensible. Une partie du terrain est une zone humide protégée car il abrite des crapauds calamites.

La Seine-Saint-Denis a déjà vu partir à l’automne 2020 les épreuves de natation, ainsi qu’un site provisoire qui devait accueillir le volley. Elle a récupéré l’escalade au Bourget et a dû bataillé pour conserver le village des médias, situés non loin du site des épreuves de tir.

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