En petite couronne, la pénurie de chauffeurs de bus et les problèmes de régulation sévissent depuis plusieurs semaines, occasionnant des attentes au-delà des limites acceptables. Alors que la rentrée s’approche, ces dysfonctionnements inquiètent.
Il faut souvent s’armer de patience dans les abribus de petite couronne. Pas de bus avant une demi-heure voire nettement plus, bus annoncés qui n’arrivent jamais… “J’habite à une quarantaine de minutes à pied de mon lieu de travail et depuis deux semaines, je fais la route à pied car le service n’est pas assuré. C’est usant avec ces fortes chaleurs mais je souffrirais autant à attendre”, déplore une passagère qui transite au quotidien entre Joinville-le-Pont et Alfortville. Sur les réseaux sociaux, des usagers partagent des photographies de panneaux d’affichages indiquant jusqu’à 90 minutes d’attente ! C’est le cas de Bernard Gobitz, vice-président de l’association des usagers des transports en commun en Île-de-France (FNAUT-IDF). “Nous avons fait remonter l’alerte à Île-de-France Mobilités dès le début du mois de juillet. J’étais à la gare de bus Pleyel à Saint-Denis et les informations communiquées étaient tellement parlantes que j’ai pris la photo. L’espacement entre les bus devient erratique. C’est un vrai problème avec de nombreux usagers pénalisés. Les horaires d’été ne se justifient pas partout. En Seine-Saint-Denis notamment, de nombreux habitants ont besoin du bus tous les jours. A la rentrée nous allons accentuer la pression”.
Les épisodes de chaleur pèsent sur les effectifs
La RATP reconnaît des soucis sur ses lignes, présente ses excuses aux usagers et pointe un cumul de facteurs. “Durant la période estivale, l’offre de transport définie par notre autorité organisatrice (Île-de-France Mobilités) est allégée (offre d’été) conformément à la baisse importante du nombre de voyageurs sur le réseau. De plus, de nombreux travaux d’été de voirie sont programmés en juillet et août par les différents acteurs de l’espace public. Ils peuvent engendrer des gênes à la circulation des bus (déviations, difficultés de circulation… ) et nécessitent des actions de régulation supplémentaires. Par conséquent, les temps de parcours et les intervalles de passage peuvent être allongés”.
A ces éléments presque habituels pour la période s’ajoutent des épisodes caniculaires compliqués à gérer pour la Régie. “Cet été, nous sommes confrontés à de nombreux épisodes de chaleur, le temps de pause des conducteurs de bus a été adapté entre deux départs afin de leur permettre de se rafraîchir et s’hydrater conformément aux recommandations sanitaires. Ce qui engendre, également, des manœuvres de régulation supplémentaires afin de prendre en compte ce temps de pause qui n’est pas prévu par l’offre théorique. Ces mesures peuvent ponctuellement diminuer l’offre offerte aux voyageurs”, admet-on à la RATP.
Pénurie nationale de chauffeurs de bus
Fait plus inquiétant encore, la RATP fait face à des difficultés de recrutement inédites de conducteurs de bus. “Il s’agit pour le groupe d’une préoccupation majeure. Cette situation, exceptionnelle, n’est pas propre à l’entreprise et concerne, à des degrés divers, l’ensemble des opérateurs de transport en Île-de-France et en province”. Transdev, l’autre gros transporteur régional connaît des difficultés similaires et organise depuis plusieurs mois des actions de recrutement dans les villes de petite couronne. “En été, les sociétés naviguent sur leurs réserves pour permettre aux chauffeurs de prendre leurs congés. Aujourd’hui ces réserves sont taries. Il n’y a pas de désaffection de ce métier mais il y a des pertes. Il y a toujours eu du turnover sur ce métier contraignant. Il faut être disponible et irréprochable, notamment sur la consommation de stupéfiants avec des contrôles aléatoires. Tous les opérateurs recrutent en flux tendu”, indique de son côté IDFM, l’autorité organisatrice des transports, tout en indiquant que. “les lourds travaux effectués cet été doivent permettre de gagner en robustesse.”
Problème de recrutement généralisé dans ce domaine comme ailleurs ? Allons donc ! On connait le remède, mais il n’est pas applicable face à une idéologie destructrice increvable de soixante-huitards . ” Civilisation des loisirs ” inventée par des intellos planqués , bavards politisés et irresponsables. Vacances a outrance et grèves minent depuis soixante dix ans l’économie . Cesser de payer, déjà , sans contrôle strict des individus à ne rien faire et encourager de la sorte le parasitisme social . Pas de travail, pas d’argent .
“Aujourd’hui ces réserves sont taries. Il n’y a pas de désaffection de ce métier mais il y a des pertes. Il y a toujours eu du turnover sur ce métier contraignant”
On croirait l’armée russe en Ukraine
La RATP a offert à ses salariés divers avantages sociaux, qu’entre nous je trouvais excessifs d’ailleurs. Mais qui pouvaient attirer des candidats.
Actuellement, il est question de privatisation, ou mise en concurrence, des lignes de bus. Si l’on supprime les avantages passés des salariés, sans rien leur fournir de mieux (par exemple, côté salaire ou aménagement des horaires) et en pensant avoir des candidats, “on” risque vite de se lamenter sur le manque de personnel, comme dans la restauration.
Qui veut être chauffeur de bus aujourd hui pour se faire insulter cracher dessus. Transporter des personnes qui n’ont aucune reconnaissance pour le travail fait.
La securitedes chauffeurs et des usagers n’est même plus assurée sur certaines lignes
Les conditions se dégradent aussi à la RATP pour préparer la mise en concurrence.des milliards ont été dépensés pour faire des couloirs bus et autres aménagement, le bilan est dramatiquement désastreux. Arrêtons de croire que les transports collectifs sont la solution au problèmes de mobilité desfranciliens.
Messieurs les élus ayez le courage la transparence.
Oui, c’est un des très nombreux signes de l’effondrement de tout esprit civique, encouragé par la folle disparition des services sociaux, au nom de la concurrence des plus pauvres contre les pauvres.
A cela il faut ajouter les zones de non droit, livrées à la violence, et le développement sans frein du communautarisme.
Bien qu’en temps de paix (en France), nous vivons une époque de régression généralisée.
Il y a quelques années (3 ou 4 ans), la RATP avait fait une vaste campagne de recrutement en faveur des ‘jeunes de banlieue’ ; quels en sont les résultats aujourd’hui ?
Résultats compris dans la question !
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