Lancée en 2015, Agricool avait levé 35 millions d’euros en trois ans, financée par Bpifrance ou le fonds Danone Manifesto Ventures pour faire pousser des légumes dans des containers à La Courneuve. Elle employait près de 50 personnes.
Fraises, salades, coriandre, ciboulette ou encore persil germaient ainsi à la lumière des leds dans d’anciens containers maritimes réaménagés avec des équipements informatiques et une armée de bourdons butineurs.
Mais la jeune pousse n’a pas réussi à trouver de modèle économique viable, souffrant de coûts de production élevés. Ses produits, vendus dans des magasins Monoprix franciliens, étaient jugés trop chers pour de nombreux consommateurs. En 2020, son chiffre d’affaires annuel s’élevait à 161 714 euros.
“A prix consommateur actuel, avec les importations et la concurrence, ça reste très compliqué”, estime son fondateur, Guillaume Fourdinier, qui espère toutefois que le modèle de “l’indoor farming” puisse trouver sa place dans une agriculture qui doit faire face aux conséquences du réchauffement climatique.
Seuls 7 employés sur 48 repris
Ce mardi, elle a été cédée pour 50 000 euros après une décision du tribunal de Bobigny. Le repreneur : la société lyonnaise Vif Systems, spécialisée dans les fermes urbaines mais positionnée sur des produits à “haute valeur ajoutée” utilisés par exemple dans le secteur des cosmétiques. “On est très content qu’il y ait un repreneur, qui récupère en un seul morceau les technologies, les processus, et pourra continuer à les développer et à leur donner un sens”, réagit Guillaume Fourdinier.
Seuls 7 employés sur 48 seront gardés, avec un engagement de “réembaucher en priorité les salariés non repris” selon les performances réalisées par la société dans les cinq années à venir.
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