C’est le deal depuis le début du projet de nouveau métro périphérique grand-parisien. La nouvelle offre de transports en proche couronne doit s’accompagner d’une densification urbaine. Un moyen de répondre à la demande de logement et de contribuer à l’équilibre économique du projet.
La Société du Grand Paris, l’établissement public créé pour assurer la maîtrise d’ouvrage du métro, entend ainsi prendre sa part, qui possède 1 million de m2 de surface de plancher à construire sur ses fonciers. Cette densification au pied du métro va desserrer l’étau autour de la capitale alors que l’ensemble des nouveaux quartiers de gare représente une fois et demie la superficie de Paris intra-muros
“Nous allons construire 8 000 logements, dont 20% de logements sociaux et 10% de logements intermédiaires d’ici à 2030”, a détaillé Julien Peyron, directeur des gares et de la ville de la SGP, à l’occasion du Forum des projets urbains 2022, à Paris.
“L’offre de transports génère une surenchère des prix, c’est un phénomène bien réel et ce qui nous importe, ce sont les propositions de logements intermédiaires et de logements sociaux pour maintenir des prix acceptables”, a reconnu Julien Peyron.
Au-delà de la SGP, les promoteurs n’ont pas laissé refroidir les opportunités foncières à proximité des 68 nouvelles gares. Selon l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), ce-sont au total 196 000 logements qui seront construits en tout, dont environ 127 000 restent à bâtir.
En tout, plus de 353 projets d’aménagement accompagnent le Grand Paris Express, et plus de 12 millions de m2 ont été réalisés sur les 32 millions de m2 attendus, à transformer ou à créer.
Le Grand Paris Express en bref
Pour rappel, le nouveau métro Grand Paris Express est principalement composé de plusieurs boucles périphériques qui permettront de faire le tour de la capitale depuis la banlieue et de rejoindre les aéroports d’Orly et de Roissy Charles de Gaulle.
La première boucle sera composée trois lignes : la 15 Sud qui reliera Pont de Sèvres (Boulogne-Billancourt) à Noisy-Champs en passant par Champigny-sur-Marne, la 15 Est qui partira de Champigny-sur-Marne pour aller à Saint-Denis Pleyel et la 15 Ouest qui partira de Saint-Denis pour rejoindre Pont de Sèvres.
A l’Est, un arc plus large sera composé de la ligne 16 de Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs, prolongé d la 15 Sud entre Noisy-Champs et Champigny.
Au Sud-Ouest, la ligne 18 passera par Versailles, le Plateau de Saclay et Orly.
Pour compléter ces boucles, le Grand Paris Express comprend également le prolongement nord et au sud de la ligne 14, d’un côté vers Saint-Denis Pleyel, de l’autre vers l’aéroport d’Orly, ainsi qu’une ligne 17 qui partira de Saint-Denis Pleyel pour rejoindre Le Mesnil-Amelot en passant par l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Au total, le nouveau métro représente 200 km de ligne qui seront jalonnés de 68 stations dont 80% en correspondance avec le réseau existant.
Les mises en service doivent s’échelonner entre 2025 et 2030.
La maire PCF de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, a rappelé que 42 quartiers prioritaires de la ville seront desservis par les nouvelles lignes du métro, numérotées de 15 à 18. “Dans ma ville, où nous avons 60% de logements sociaux, l’arrivée du métro représente un droit à la ville et à la métropole”, a-t-elle plaidé, tout en mettant en garde contre l’envolée des prix du foncier. “Nous avons défini une charte de la construction et de la promotion pour limiter le prix de sortie des logements“, a précisé l’élue.
L’ensemble du réseau d’ici à 2030 ?
Interrogé sur le respect des délais de mise en service des lignes, le président de la SGP Jean-François Monteils a assuré qu’il n’y aurait pas de retard supplémentaire par rapport à ce qui avait été annoncé à l’été 2021 avec un objectif de livraison de l’ensemble du réseau maintenu pour 2030. Un objectif qui semble tout de même très optimiste pour ce qui est du bouclage total du nouveau métro. Première à avoir fait l’objet de travaux, la ligne 15 Sud, dont la mise en service était initialement prévue en 2020, devrait voir ses premières rames tourner en 2025.
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Et pendant ce temps la c’est la désertification dans certains territoires.
En matière de densification, localement on voit surtout non des logements, mais la multiplication d’immeubles de bureaux, écrasant de leur masse et de leur hauteur les habitations locales présentes. Sans oublier les expropriés par la SGP …
Quelle proportion de terrains pour les immeubles d’habitation ? Annoncer 200 000 logements signifierait-il construire toujours plus d’étages ? Cages à lapins, le retour. Avec rues étroites, bordées d’immeubles hauts, on prend le pire de Paris.
Et puis, il ne suffit pas d’annoncer des dizaines de milliers de logement nouveaux, où sont les écoles, ou les crèches, ou tous services (publics, santé, …) nécessaires à cette augmentation de population ? à ce stade, ça sent l’arnaque. Dans ma commune, on construit certes, mais rien n’est fait en plus pour les places en écoles. Jeunes parents, méfiez-vous.
C’est le monde a l’envers !
On construit un métro et, “pour assurer l’équilibre du projet”, on urbanise autours..
Ça s’appelle de l’artificialisation nette des derniers espaces naturels d’île de France.
Les élus se batissent un électorat et distribuent les permis de construire, le btp et les promoteurs font couler le béton, et c’est tout un écosystème qui prospère dans l’entre soit.
Business as usual et béton pour tout le monde
C est inadmissible d avoir fait un grand Paris et détruire tout le haut Val de Marne, certaines communes n auront pas le RER à 3 km à pieds et sont déjà Remplis de voitures et bouchons. De très beaux arbres sont rasés comme en temps de guerre, aucun nouvel espace vert ou parc n est prévu, le Haut Val de Marne, une nouvelle Seine Saint Denis et pas plus. Grosse perte environnementale , un département pourri. On vous remercie.
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