L’actu économique du Val-de-Marne #12 : faire vivre l’industrie en Val-de-Marne

Cap sur l’industrie en Val-de-Marne

Assises du développement économique du Grand-Orly Seine Bièvre : gagner le pari de la réindustrialisation

Près de 400 acteurs économiques ont répondu présent aux cinquièmes Assises du développement économique et de l’emploi de l’intercommunalité Grand Orly Seine Bièvre, consacrées cette mi-novembre à la réindustrisation. “Nous avons aujourd’hui 3 millions de mètres carrés à offrir pour de l’industrie sur notre territoire. Mais parallèlement à ce potentiel considérable, nous avons un taux de chômage élevé, une trentaine de quartiers en politique de la ville. Il faut créer les conditions d’un retour des activités harmonieux, avec la préoccupation du développement durable et de l’emploi local”, a défendu le président du territoire, Michel Leprêtre (PCF).

Pour Cyrille P. Coutansais, auteur du livre “La (re)localisation du monde”, les pays et les territoires doivent immédiatement se saisir du changement de la donne mondiale pou rrelocaliser. “Il y a des mouvements structurels. Avec la robotisation des usines, nous égalisons les coûts de production des pays moins développés. Après l’économie du Légo, dominée par le porte-conteneur et les flux entre Asie et Europe, une nouvelle phase s’ouvre et nous avons des atouts à défendre. La France est au carrefour des câbles sous-marins qui acheminent les réseaux de télécommunication, nous proposons un débit numérique incomparable, nous avons développé une économie circulaire permettant de transformer les déchets en ressources. Aujourd’hui ça n’a plus d’intérêt de produire en grande quantité, les nouvelles usines permettent de produire après la vente”, a insisté le chercheur.

Gwenaël Guillemot, universitaire et directeur de l’Institut de la réindustrialisation, estime pour sa part que l’industrie en France et en Europe restent en déshérence “Nous ne sommes pas sur la carte du monde. Aujourd’hui, les deux tiers des projets industriels ouvrent en Chine ou en Inde. Les Etats-Unis, avec leur programme de réindustrialisation, atteignent 20 %. Nous oscillons entre la dixième et la quinzième place du total des investissements mondiaux dans les semi-conducteurs si l’on additionne tous les pays de l’Union Européenne”.

Pour Gérard Delmas, président de la CCI du Val-de-Marne, le Grand-Orly Seine Bièvre à des atouts à court et moyen terme pour rayonner. “Un territoire industriel, ça ne se décrète pas. Il faut pouvoir attirer une population, une communauté, des entreprises, de la recherche. Ici, vous avez l’aéroport, les lignes de métro 14, bientôt la 15 puis la 18 pour une liaison avec Saclay. Il faut gagner la bataille du temps en étant pro-actif, en accompagnant les petites entreprises et les pépites grâce au foncier. Je déplore que le plan France 2030, crédité de 34 milliards d’euros, concerne essentiellement de grandes entreprises et oublie les moyennes, petites et très petites entreprises”.

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Semaine de l’industrie : 3 questions à Michel Pinquier, responsable de la filière pour la CCI 94

94 Citoyens : Combien le Val-de-Marne compte-t-il d’industries aujourd’hui ?

Michel Pinquier  : Nous recensons 430 entreprises industrielles dont 250 fabriquent ou assemblent dans le département.

94C : Quelles sont les principales difficultés rencontrées par ces établissements dans le contexte actuel ?

Michel Pinquier : Comme dans toute l’agglomération, l’un des grands défis est de trouver du foncier disponible et accessible. Les entreprises ont aussi une grosse problématique de recrutement. Elles n’ont pourtant pas de problème de rémunération. La difficulté est de trouver les compétences. Avec l’inflation et les effets de spéculation, il devient également plus compliqué de s’approvisionner en matière première. Certaines sociétés ont des problèmes de trésorerie, malgré un carnet de commandes plein. À moyen terme, les entreprises ont aussi un fort enjeu d’amélioration de la performance industrielle des équipements pour rester compétitives, qui nécessite de nouveaux investissements. 

94C : Quel est l’enjeu et le programme de la Semaine de l’industrie en Val-de-Marne ?

Michel Pinquier : L’enjeu est de revaloriser l’industrie auprès de la population, et son attractivité auprès des jeunes. Nous mettons en relation l’écosystème de l’enseignement avec celui des entreprises pour mieux faire connaître les métiers, les filières. Cette semaine, quatre visites de sites industriels, par des collégiens et lycéens, ont ainsi été programmées, en partenariat avec le rectorat.

La semaine de l’industrie en Val-de-Marne
Mardi 22 novembre : visite de Fluigent (microfluides intelligents) au Kremlin-Bicêtre, par les terminales STL du lycée polyvalent de Cachan
Mardi 22 novembre : visite de Giffard menuiserie à Orly, par des élèves ébénisterie du lycée Jacques Brel de Choisy-le-Roi
Mercredi 23 novembre : visite de Microplast, industriel de la thermoplastie, à Périgny-sur-Yerres, par des collégiens de Simone Veil (Mandes-les-Roses)
Jeudi 24 novembre : visite de Point 44, imprimerie de Champigny-sur-Marne, par des terminales STI2D du lycée Langevin Wallon.

Safran et la RATP accueillent 20 collégiennes

Dans le cadre de la semaine de l’Industrie, l’association “Elles bougent”, qui se bat pour créer des vocations chez les femmes dans les métiers de l’ingénierie transports, coorganise deux initiatives en Val-de-Marne. Ce lundi, une vingtaine de collégiennes, lycéennes et étudiantes participent à une visite immersive dans les ateliers de la RATP à Fontenay-sous-Bois pour découvrir la maintenance des métros à roues. Un autre groupe va découvrir le site Safran Electrical & Power Créteil pour une présentation des activités, des métiers, du laboratoire électronique ainsi que des échanges avec des employés.

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Vie des entreprises

Vincennes : nouveau tour de table pour Solar Brother et ses cuiseurs solaires

Briquets, cuiseurs, chargeurs photovoltaïques, séchoir… les équipements à énergie solaire de la start-up de Vincennes Solar Brother s’écoulent sur internet et dans les magasins spécialisés loisir et évasion depuis quelques années maintenant. La société, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 800 000 euros l’année dernière, s’apprête à élargir sa gamme de cuiseurs d’ici à la fin de l’année. Pour accélérer son développement, Solar Brother souhaite lever 1 million d’euros auprès d’actionnaires privés. La société vient de pré-lancer sa campagne sur la plateforme Tudigo. Elle démarre mi-décembre.

Avec ce tour de table, l’entreprise souhaite aussi renforcer sa chaîne d’approvisionnement et augmenter ses stocks pour être réactif aux demandes des revendeurs et distributeurs, et anticiper la création d’un stock tampon pour les Etats-Unis. Objectif “S’imposer comme une marque mondiale sur le marché de l’équipement Outdoor et Solaire” ambitionne Gilles Gallo, président et co-fondateur.

Une caviste de Cachan finaliste de Créatrices d’avenir

Fin août 2019, Raphaëlle Buteau ouvrait “Elle a du vin”, sa cave à manger et à boire, près de la mairie de Cachan. La caviste propose des vins bio, des bières artisanales, des champagnes d’artisans, des spiritueux sans additifs en majorité français. Elle vient d’être sélectionnée, parmi 744 cheffes d’entreprise, en finale du concours “Créatrices d’Avenir”, concours régional ui encourage l’entrepreneuriat des femmes en Île-de-France. Finale le 6 décembre.

© Facebook - Elle a du vin

6 projets d’économie sociale et solidaire primés au Grand Paris Sud Est Avenir

Six lauréats ont été primés jeudi dernier à la médiathèque Nelson Mandela de Créteil dans le cadre de l’appel à projet du Grand Paris Sud Est Avenir “Initiatives d’économie sociale et solidaire”. Les gagnants bénéficient d’un financement du territoire sur des projets ciblés comme le développement de la cyclo-logistique à La Cour Cyclette (Alfortville), des activités de nettoyage de la Marne et de la Seine par le chantier d’insertion Au fil de l’eau, le lancement de paniers bios et locaux avec Resid’etap, le lancement d’une sensibilisation à la nutrition à la maison sport santé du Mont-Mesly, l’amorçage d’une ressourcerie éphémère avec Récup’R ou encore la mise en valeur de la production locale de l’association J’aime le vert.

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