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Santé | | 26/11/2022
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Le bus Agir pour le cœur des femmes achève sa tournée à Bobigny

Le bus Agir pour le cœur des femmes achève sa tournée à Bobigny © CH

Pour la première fois, le bus de la fondation Agir pour le cœur des femmes a fait halte à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, département où la surmortalité liée aux maladies cardiovasculaires est plus élevée qu’ailleurs en Ile-de-France.

Stress, tabac, hypertension, obésité : les causes de la mortalité dues aux maladies cardiovasculaires sont multiples. “Mais on est ici sur un territoire où elles sont accentuées par la précarité”, souligne Hélène Bihan, diabétologue à l’hôpital AP-HP Avicenne de Bobigny.

Aux côtés d’autres médecins, dont des libéraux comme Valentine, venue de Rosny-sous-Bois, elle s’est portée volontaire pour tenir un box de consultation. “L’objectif, c’est de faire de la prévention et que les femmes prennent soin d’elles, qu’elles prennent conscience de leur santé“, résume Pascale, une bénévole de la fondation Agir pour le cœur des femmes, dont le bus fait à Bobigny sa 15ᵉ et dernière étape d’une tournée à travers la France débutée en mars.

Depuis mardi, le dispositif est installé place Yitzhak Rabin & Yasser Arafat au centre d’un village bien-être comprenant de nombreux stands d’association, dont une garderie pour enfants.

Dépister 200 femmes en trois jours

L’objectif est de dépister 200 femmes en trois jours“, explique Blandine François, directrice de la santé de la ville de Bobigny. “Je pense que l’on sera largement au-delà.”

Le parcours de dépistage dure environ 1h30 et compte sept étapes dont une consultation médicale, un entretien avec une gynécologue, une prise de sang et une prise de tension. Pour le faire, il faut se préinscrire. À l’issue, les femmes qui se sont fait dépister repartent avec un tensiomètre. Un suivi est également organisé avec l’aide de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

Nana, 42 ans, une Balbynienne qui travaille dans les services de la ville, est venue par curiosité, attirée par la musique qui anime le village. Pour Kahina, 50 ans, “c’est une très bonne chose d’avoir organisé ce dépistage. Il y a beaucoup de gens qui n’ont pas la CMU (ndlr, couverture maladie universelle) et de femmes qui élèvent seules leurs enfants, ce qui ne leur laisse pas le temps de s’occuper d’elles. C’est l’occasion de commencer un suivi médical.”

Deux femmes décèdent chaque jour d’un accident de la route, 33 femmes d’un cancer du sein et 200 d’une maladie cardiovasculaire, c’est-dire-l’urgence médicale et sociale“, pointe Thierry Drilhon, cofondateur de l’opération. Selon un rapport de l’Observatoire régional de la santé de 2019, la Seine-Saint-Denis affiche une mortalité prématurée par maladies cardiovasculaires de 23,4 % par rapport au reste de l’Île-de-France.

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