En parallèle d’un signalement au procureur de la République de Rouen, une enquête préliminaire canonique va être menée sur l’ancien évêque de Créteil, Michel Santier, suite aux nouveaux témoignages dont il a fait l’objet.
L’évêque d’Arras, Olivier Leborgne, a communiqué ce 13 décembre le lancement d’une enquête préliminaire canonique concernant l’ancien évêque de Créteil, suite à la saisine du Dicastère pour la Doctrine de la foi par l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun. Ce dernier avait fait état, fin octobre, de cinq nouveaux témoignages de personnes, évoquant des “faits impensables” lorsqu’il était prêtre du diocèse de Coutances, dans la Manche, et qu’ils étaient de jeunes adultes. L’archevêque avait également saisi la justice en faisant un signalement au procureur de la République de Rouen.
Dans son communiqué, l’évêque d’Arras indique qu’il sera assisté du père Bruno Gonçalves, professeur à la faculté de droit canonique de l’Institut Catholique de Paris et promoteur de justice du nouveau tribunal pénal canonique national.
Si la justice de la République fait suite aux signalements au procureur en lançant sa propre enquête, l’enquête canonique sera suspendue en attendant ses conclusions.
Pour rappel, l’affaire Michel Santier a démarré mi-octobre par un article de l’hebdomadaire Famille Chrétienne qui révélait que la véritable raison de sa retraite anticipée faisait suite aux témoignages en 2019 de deux hommes abusés lorsqu’ils étaient jeunes adultes. Ces derniers étaient invités à se dénuder lorsqu’ils avouaient des péchés en confession. Michel Santier était alors prêtre à Coutances, en Normandie, et directeur de l’Ecole de la foi.
Lire : Pourquoi l’ancien évêque de Créteil a-t-il pu mentir sur les vrais motifs de son départ
Pour le diocèse de Créteil, cette nouvelle a provoqué une onde de choc.
Lire :
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.