Le marché aux oiseaux de Paris, qui se tient les dimanches sur l’île de la Cité, sera définitivement fermé fin décembre par souci du “bien-être animal”, conformément à une décision de principe prise en 2021, a indiqué la mairie de Paris lundi.
“Dernier lieu de vente de ce type sur le domaine public” de la capitale, ce marché aux oiseaux, qui s’installe chaque dimanche dans les halles du marché aux fleurs Elizabeth-II (IVe arrondissement), concerne encore dix commerçants, précise la mairie dans un communiqué.
Elle leur a “formulé une proposition d’accompagnement, une majorité d’entre eux ayant commencé à diversifier leur activité” depuis la décision de principe, prise en février 2021, de mettre fin à ce commerce.
Le Conseil de Paris avait alors voté l’interdiction à la vente d’oiseaux et autres animaux vivants sur ce marché aux fleurs remontant au XIXe siècle, et qui doit être rénové entre 2023 et 2025.
Le maire adjoint Christophe Najdovski, chargé de la condition animale, avait alors justifié cette décision par l’existence d’un trafic d’oiseaux dont le marché était “l’épicentre”, et des conditions de présentation des oiseaux “inacceptables au regard des conditions de bien-être des animaux requises aujourd’hui”.
La question de la protection et du bien-être animal s’invite depuis plusieurs années dans le débat public, notamment au rythme de vidéos, parfois crues, diffusées par les associations de défense des animaux.
C’est l’une d’entre elles, PAZ (Paris Animaux Zoopolis), qui avait lancé une pétition pour demander la fermeture du marché aux oiseaux, récoltant environ 3 000 signatures, selon sa cofondatrice Amandine Sanvisens.
Saluant une “avancée historique” mais “longue à venir”, Mme Sanvisens met en balance d’autres sujets de condition animale sur lesquels la Ville “n’avance pas”.
La mairie rappelle avoir adopté en juillet 2021 une charte en faveur du bien-être animal dans laquelle elle s’engage “à faire cesser toute vente d’animaux vivants sur le domaine public”.
Or, “il y a deux salons de vente d’animaux de compagnie” dans des lieux, le Parc Floral et le Parc des expositions de la porte de Versailles, qui “appartiennent à la Ville”, souligne Mme Sanvisens.
“On a fait un bilan de la charte, il est très mauvais”, estime la militante qui demande notamment, en raison de manquements à ce texte, la résiliation des conventions de balades à dos de poney dans les parcs parisiens.
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