Urbanisme | | 22/04/2022
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Le nouveau projet parisien de Bercy ne remet pas en cause la tour de Charenton-le-Pont

Le nouveau projet parisien de Bercy ne remet pas en cause la tour de Charenton-le-Pont © SOM

Alors que Paris a présenté ce jeudi un nouveau projet sans tours pour sa zac de Bercy-Charenton, située immédiatement de l’autre côté du périphérique par rapport à Charenton-le-Pont, ceci ne remet pas en question le projet Charenton-Bercy, et notamment sa tour, indique Hervé Gicquel, maire de la ville, qui se réjouit du déblocage du projet parisien.

Dans le douzième arrondissement parisien, le projet de zac Bercy Charenton, destiné à repenser les pourtours du nœud ferroviaire qui constitue de part et d’autre du périphérique une coupure urbaine massive entre Paris et Charenton-le-Pont, prévoyait initialement six tours de grande hauteur, dont une culminant à 180 mètres. Un projet honni des écologistes qui avaient fait promettre à la ville de revoir sa copie au moment des accords des municipales de 2020. Dans ce contexte, c’est un projet fortement amendé qui a été présenté par le premier maire-adjoint PS Emmanuel Grégoire ce jeudi, faisant plus de place à la verdure et limitant les hauteurs à 50 mètres.

Lire : Paris, le nouveau projet Bercy-Charenton perd en hauteur et gagne en verdure

“Cela donnera à Charenton un signal particulier”,

A Charenton-le-Pont, où un projet urbain, baptisé Charenton-Bercy en écho au projet parisien, prévoit de créer un nouveau morceau de ville mieux connecté à Paris, une tour de 180 mètre dessinée par l’agence américaine SOM (Skidmore, Owings and Merrill) est aussi programmée, qui devait initialement répondre aux tours parisiennes. Les changements prévus dans la capitale remettront-ils en question la tour côté Charenton? “Pas du tout. Ce projet est à un état d’avancement beaucoup plus important que celui de la ville de Paris”, répond Hervé Gicquel, maire LR de Charenton, interrogé par 94 Citoyens. “L’arrêté de création de la zac sera pris au deuxième semestre et les premières instructions de permis de construire devraient intervenir en fin d’année 2022”, précise l’élu. La tour ne répondra plus aux tours du douzième arrondissement mais aux tours Duo, de l’autre côté de la Seine, et sera seule en scène sur la rive droite. “Cela donnera à Charenton un signal particulier”, pointe Hervé Gicquel qui se réjouit par ailleurs que le projet Bercy Charenton reprenne enfin sa course.

Attention, ce visuel de l’architecte SOM (Skidmore, Owings and Merrill) a été conçu lorsque les tours parisiennes étaient encore programmées.

Enfin une liaison entre Paris et Charenton-le-Pont

“C’est une excellente nouvelle pour nos villes que cette annonce tombe avant l’été et un très bon signal pour l’est parisien car nous allons enfin pouvoir créer la liaison entre Charenton-le-Pont et Paris, et développer de nouveaux transports en commun”, se réjouit l’édile. Le double projet Charenton-Bercy – Bercy-Charenton prévoit que la rue Baron le Roy parisienne se poursuive de l’autre côté du périph jusqu’à la rue de l’Entrepôt puis la rue Necker, avec une voie en site propre pour les bus. Un projet de bus à haut niveau de service (BHNS) est prévu en parallèle pour relier Charenton-le-Pont à la gare de Lyon en passant par Bercy Village et sa station de la ligne 14. Une connexion parisienne supplémentaire pour la commune déjà reliée au métro 8 (Charenton Liberté) et au RER D.

Lire aussi : Charenton Bercy : un projet stratégique pour recoudre Paris et Charenton-le-Pont

“Pacifier l’A4” et reconquérir les berges

Reste une condition pour donner pleinement vie à ce nouveau quartier, transformer l’infernal échangeur autoroutier qui vient connecter l’AA au périphérique et transformer la fin de l’A4 en boulevard urbain afin d’en faciliter la traversée pour relier ce nouveau quartier aux quais. “Il faudrait pacifier l’A4, au moins depuis le pont de Charenton (liaison avec Maisons-Alfort)”, insiste le maire pour qui la réflexion autour des autoroutes convergeant sur Paris est indissociable de celle du devenir du périphérique, ajoutant que “cette partie ne bénéficie pas de murs de protection.” Un autre dossier stratégique pour la métropole, qui implique cette fois largement l’Etat via la préfecture de région et la Dirif (Direction des routes d’Ile-de-France). “L’enjeu pour nous est la reconquête des berges de la Seine.”

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