Un pilote de ligne d’Air France, soupçonné d’agressions sexuelles sur des hôtesses de l’air à l’aéroport d’Orly, et relaxé en première instance par le tribunal correctionnel de Créteil, sera jugé mardi par la cour d’appel de Paris.
Deux hôtesses de l’air de la compagnie Transavia accusent ce commandant de bord de 55 ans de les avoir agressées dans un avion à l’aéroport d’Orly, en se frottant à elles. L’homme nie les faits qui lui sont reprochés.
Toutes les deux dénoncent des agressions qui se seraient déroulées lors de vols différents en novembre 2018. En première instance, elles avaient également fait part de blagues sexistes et misogynes récurrentes de sa part lors de vols sur lesquels il travaillait.
En janvier 2021, le tribunal de Créteil a relaxé le pilote, notant que “l’intention” de l’agression sexuelle présumée “ne pouvait en l’espèce être caractérisée au regard de la nature des gestes furtifs décrits et de leur extrême brièveté de quelques secondes, selon les déclarations des plaignantes”.
“L’authenticité”, de leur ressenti, “n’est pas à remettre en cause” mais “ne saurait à lui seul asseoir la culpabilité du prévenu”, avait ajouté le tribunal.
“C’était un combat personnel d’engager les procédures contre lui, mais c’était aussi un combat pour les autres collègues, comme celles qui n’ont jamais osé parler. J’ai peur qu’il recommence à l’avenir”, a indiqué une des plaignantes à l’AFP.
“La relaxe était un choc. Nous n’avons pas compris la décision de justice: nous étions plusieurs plaignantes et son intention était évidente”, a-t-elle ajouté.
Contactés par l’AFP, les avocats des parties civiles et de la défense n’ont pas souhaité s’exprimer en amont de l’audience.
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