Une enquête menée par l’Institut Paris Région auprès de 4200 Franciliens fait état de la popularité grandissante du télétravail. Adopté en urgence au début de la crise sanitaire, le travail à distance est désormais rentré dans les habitudes ; les franciliens sont plus nombreux à télétravailler, et le font de plus en plus souvent.
Seulement 20 % à télétravailler avant le début de la pandémie, les actifs Franciliens sont 42 % à avoir franchi le cap entre août 2020 et août 2021. En moyenne, les télétravailleurs travaillent à distance 2 à 3 jours par semaine – soit deux fois plus qu’avant le début de la crise sanitaire.
Les microentreprises, les indépendants et les cadres davantage concernés
Si les microentreprises et les travailleurs indépendants sont la catégorie la plus concernée par cette pratique (67%), on remarque également que plus l’entreprise est grande, plus le télétravail y est commun : alors que 33 % des employés des structures de moins de 10 salariés ou moins sont concernés, cette proportion grimpe à 47 % des salariés dans les entreprises de plus de 250 travailleurs.
Deux-tiers des cadres pratiquent le télétravail
Le télétravail concerne davantage les travailleurs des services supérieurs (finance, assurance, information, communication, activités immobilières et service aux entreprises), qui effectuent un travail de bureau. Un constat logique, quand on sait que le télétravail était déjà deux fois plus présent chez les cadres que dans les autres catégories socio-professionnelles avant le début de la pandémie : la part de cadres pratiquant le télétravail a désormais doublé, passant de 34 % à 64 %.
Si les Franciliens interrogés remarquent bel et bien quelques désavantages (isolement, matériel moins performant, déconnexion plus difficile…), les avantages (sentiment de prolonger le weekend, productivité en hausse, moins de temps de transport…) semblent l’emporter : ils sont plus de neuf sur dix à souhaiter maintenir (53%) ou augmenter (40%) leur temps de télétravail.
Des effets géographiques ?
On remarque également que la fréquence du recours au télétravail varie en fonction du lieu de résidence : 52 % des Parisiens télétravaillent régulièrement. En petite couronne, cette proportion chute à 45 %, contre 36 % en grande couronne. La popularisation du télétravail accélérera-t-elle la baisse de la population à Paris, déjà observée par l’Insee dans son rapport annuel, ou même une baisse des prix de l’immobilier de bureau ?
D’ores et déjà, on observe au moins 20% d’économie de surface dans les transactions immobilières réalisées après le début de la pandémie. De nombreuses entreprises ont profité de ces économies pour déplacer leurs locaux dans des lieux plus attractifs pour leurs employés, souvent dans le centre et l’ouest de la capitale.
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