Législatives 2022 en Val-de-Marne, #circo9401: les priorités de Frédéric Descrozaille (Ensemble)

Contexte. 94 Citoyens a adressé un questionnaire aux candidats à l’occasion des législatives pour connaître leurs priorités dans leur circonscription et au niveau national, et les interroger sur la manière dont ils rendront compte de leur mandat aux citoyens.
Ci-dessous les réponses de tous les candidats au second tour dans le Val-de-Marne

Quelles sont, en très bref, les 5 problématiques que vous estimez prioritaires dans votre circonscription et quels engagements d’intervention pouvez-vous prendre pour les défendre en cas d’élection?

L’Assemblée nationale comment ça marche ? 577 députés élus localement mais qui fabriquent la loi pour tous
Avec le Sénat, l’Assemblée nationale est l’une des deux chambres d’élus qui composent le parlement en charge de faire voter les lois. Ces lois sont soit proposées par le gouvernement avant d’être discutées et votées par le parlement, soit proposées par les parlementaires eux-mêmes.
L’Assemblée compte 577 députés élus au suffrage universel direct par circonscription législative. Le Val-de-Marne compte par exemple 11 circonscriptions. Les députés sont donc élus localement même s’ils travaillent ensuite à l’élaboration de la loi dans une optique nationale.

1° la pression foncière
La petite couronne est soumise à une pression foncière grandissante qui déstabilise le cadre de vie des habitants de ma circonscription, notamment sous l’effet du dépeuplement de Paris. Il est absolument vital d’aider les maires confrontés à cette situation en rééquilibrant les pouvoirs entre Paris et les Territoires, entre Paris et les communes concernées. Je prends l’engagement de relayer les demandes des maires vis-à-vis du gouvernement, comme je l’ai fait pour ajuster le périmètre ANRU (Rénovation urbaine) à Bonneuil-sur-Marne à la demande du maire. Je prends aussi l’engagement d’agir sur le plan législatif pour donner aux EPT (Etablissements publics territoriaux) une autonomie fiscale et renforcer leur rôle.

2° l’environnement et l’écologie des transports
Les déplacements professionnels de commune à commune et entre Paris et la petite couronne sont soumis à de plus en plus de contraintes. Le Grand Paris Express apportera beaucoup aux villes de ma circonscription mais il est essentiel d’appliquer une politique des transports qui favorise les mobilités douces tout en facilitant les déplacements professionnels liés à la logistique urbaine et aux transports domicile – lieu de travail. Je prends l’engagement de soutenir la politique du gouvernement dans ce domaine en faisant valoir les spécificités de ma circonscription, dont le patrimoine des bords de Marne doit être valorisé et protégé.

3° la sécurité
La sécurité, la tranquillité, la confiance dans la sûreté de son environnement sont des priorités des habitants de ma circonscription, extrêmement attachés à la préservation de leur cadre de vie. Je prends l’engagement de poursuivre mon action en matière d’insertion par l’activité économique et d’initiatives locales au contact des forces de l’ordre et des habitants. Je mettrai notamment en place des rencontres entre policiers et magistrats pour soutenir l’efficacité de la chaîne pénale, en me faisant le porte-parole auprès du gouvernement des demandes que ces rencontres permettront de formuler.

4° l’éducation
L’éducation et les parcours de formation sont des piliers de l’émancipation et de l’épanouissement des jeunes de ma circonscription. Je prends l’engagement de poursuivre la conduite de mon projet « L’Hémicycle à l’École » qui s’inscrit dans l’objectif d’éducation à la citoyenneté de l’Éducation nationale. Je prends l’engagement de contacts réguliers avec les personnels de l’Éducation nationale pour relayer leurs demandes auprès du gouvernement et du Rectorat, dans le cadre du débat annoncé par le Président de la République sur cet enjeu crucial.

5° la vitalité associative
Ma circonscription est caractérisée par une extraordinaire vitalité associative, particulièrement en matière d’insertion par l’activité économique. Je prends l’engagement de mettre sur pied le projet « Cohesis 94 » que la crise sanitaire m’a obligé de suspendre, consistant à créer une organisation regroupant des mécènes privés pour qu’ils soutiennent, dans le cadre de la RSE, les associations de ma circonscription, en complément des aides publiques qui leur permettent de fonctionner.

Qui est Frédéric Descrozaille?
Député LREM sortant
Âge : 55 ans
Profession : consultant en recrutement et évaluation d’équipes dirigeantes avant d’être élu député en 2017 lors des dernières élections législatives, député à plein temps depuis.
Mandats électifs présents ou passés : oui, député sortant
Suppléant(e) : Déborah Rozen-Wargon

Parmi les propositions du programme de votre mouvement politique, quelles sont, en très bref, les cinq propositions qui vous semblent prioritaires ? Avez-vous éventuellement une nuance personnelle à y apporter, qui pourrait faire l’objet d’amendements ?

1° Pouvoir d’achat
La protection du pouvoir d’achat par le projet de Loi de Rectificatif budgétaire annoncé pour la session extraordinaire de juillet prochain ;

2° Transition écologique
La transition écologique dans les domaines du logement, des transports et de l’Energie ;

3° Santé
La santé dans le cadre du débat annoncé par le Président de la République pour une meilleure solidarité intergénérationnelle et la poursuite de la réforme de l’hôpital et des parcours de soins ;

4° Education
L’éducation dans le cadre du débat annoncé par le Président de la République pour une revalorisation des métiers de l’enseignement, une plus grande attractivité de ces métiers et de meilleures conditions d’encadrement et de formation des élèves ;

5° Institutions
Les Institutions dans le cadre du débat transpartisan annoncé par le Président de la République pour une meilleure représentativité et un renforcement du rôle du Parlement.
Sur ce dernier point, j’ai la ferme intention de faire valoir la Proposition de Loi de Transformation de l’Action publique que j’ai déposée au cours de la dernière mandature, dont le contenu est resté d’actualité, ainsi que de peser pour accroître dans la Constitution l’autonomie d’expertise et de compétences du Parlement.

Dans quelle commission souhaitez-vous siéger ?
La Commission des Affaires économiques, dans laquelle j’ai siégé ces trois dernières années.

L’Assemblée nationale comment ça marche ? Les commissions
Pour travailler sur tous les sujets, l’Assemblée nationale s’appuie sur des commissions permanentes thématiques dans lesquelles se répartissent les députés. Ils se réunissent ainsi en commission pour travailler les textes avant de les défendre dans l’hémicycle. Il y a actuellement 8 commissions permanentes : affaires culturelles et éducation, affaires économiques, affaires étrangères, affaires sociales, défense nationale et forces armées, développement durable et aménagement du territoire, finances et lois. Dans chaque commission, les groupes politiques disposent d’un nombre de sièges proportionnel à leur représentation numérique. Les sièges restants sont attribués aux élus non inscrits. Un député n’est donc pas certain de siéger dans la commission de son souhait.

S’il n’y avait qu’un sujet que vous puissiez porter au cours de votre mandat ? Lequel serait-il et comment le défendriez-vous?

Ce serait celui du déploiement, sur tous les établissements de santé de ma circonscription et, au-delà, du Val-de-Marne, du projet « Repas à l’Hôpital » que j’ai supervisé au cours de mon mandat. Ce projet a consisté à prouver, expérimentalement, dans trois établissements pilotes sélectionnés sur 40 candidats, qu’une réforme de la restauration dans les hôpitaux et les Ehpad était possible pour améliorer la qualité des repas, le taux de nutrition des patients et leur satisfaction, essentiellement par la lutte contre le gaspillage alimentaire et la baisse des achats de compléments nutritionnels oraux. C’est un projet qui n’a plus qu’à être étendu : il ne demande ni une loi ni même le vote d’une ligne budgétaire dans un projet de loi de finances. C’est une stricte question d’organisation et de méthode.

Rendre compte

Comment comptez-vous rendre compte de votre action parlementaire avec les citoyens de votre circonscription et tenir compte de leurs réactions?
En étant systématiquement disponible pour toute demande de rendez-vous, comme je l’ai fait depuis 5 ans.
En organisant des réunions par quartier, à intervalles réguliers, pour rendre compte de mon action au niveau national, recueillir les avis et demandes, échanger sur l’actualité nationale et locale.
En organisant des rencontres régulières avec les services de la Préfecture pour porter les demandes et doléances en matière de services publics et fonctionnement des administrations, dans le cadre de ma mission d’évaluation et de contrôle de l’action publique qu’il est absolument nécessaire de renforcer.