Faits divers | | 16/05/2022
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Les Lilas: procès d’une dispute à la station de lavage qui tourne mal

Les Lilas: procès d’une dispute à la station de lavage qui tourne mal © CH

Une dispute dérape mortellement à la station de lavage auto. C’est ce qui est arrivé aux Lilas (Seine-Saint-Denis) en février 2020. Un an après, un homme comparaît devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, à Bobigny.

Le 11 février 2020, Amadou Bah, chauffeur VTC de nuit, se rend à 15h00 dans  une station essence des Lilas (Seine-Saint-Denis) où il a ses habitudes pour l’entretien de la voiture qu’il loue. 

Artère iliaque sectionnée

Il se place devant la station de lavage et sort de son véhicule pour aller chercher un ticket. Entre temps, Aous Trabelsi, habitant de Romainville, sans emploi au moment des faits, positionne sa voiture devant la sienne. 

En désaccord sur leur place dans la file d’attente, les deux hommes s’invectivent et s’échangent des coups. Ils sont séparés une première fois par des personnes présentes sur les lieux.

Lors de la deuxième altercation, Aous Trabelsi sort un petit couteau et poignarde Amadou Bah au niveau de l’abdomen. La victime fait deux pas puis s’effondre. Son artère iliaque sectionnée, il décède en quelques minutes. 

Il a dit “aïe” et il est tombé, je pensais qu’il avait fait un malaise“, a raconté lundi à la barre l’un des témoins, qui comme de nombreuses autres personnes présentes n’avait pas vu le couteau. 

Après le coup fatal, Aous Trabelsi démarre en trombe, manque d’écraser la victime qui agonisait au sol et quitte la station essence. Il passe à son domicile, rassemble toutes les armes blanches qu’il possède (couteaux indonésiens, katana, couteau à sushi…), les cache chez un ami et détruit sa carte SIM. 

Il est interpellé à 20h00 à la sortie du cabinet de son avocat. 

Réfugié politique guinéen

Deux ans après les faits, Aous Trabelsi, 32 ans, comparaît détenu. L’accusé à la silhouette mince répond aux questions sans laisser transparaître d’émotions. De son côté de la salle, les bancs du public sont vides.

Âgé de 35 ans, Amadou Bah était un réfugié politique guinéen arrivé en France en 2010. Il espérait améliorer sa situation professionnelle pour continuer à subvenir aux besoins de son épouse et de ses deux enfants qui devaient le rejoindre en France trois semaines après les faits. 

Sa veuve, accompagnée des enfants du couple, suit les débats grâce aux traductions d’un proche, entourée par une quinzaine de membres de la famille et d’amis de la victime. Le verdict est attendu mercredi. 

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Cet article est publié dans avec comme tags Assises, , , station essence, Tribunal de Bobigny
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