La région Ile-de-France a adopté mercredi un contrat de plan État-Région (CPER) pour la période 2021-2027 à hauteur de 3 milliards d’euros, dans l’attente d’un accord sur un nouveau volet transports espéré pour 2023, un retard dénoncé par les élus de tous bords.
Ce engagement financier a “vocation à rééquilibrer, sur le long terme, les investissements en Île-de-France au bénéfice de tous les territoires, urbains comme ruraux”, a souligné la région présidée par Valérie Pécresse (LR) dans un communiqué.
La région se félicite du “doublement de l’enveloppe strictement dédiée aux projets environnementaux” (572 millions d’euros) qui doit notamment servir au développement de la filière hydrogène et au remplacement des vieilles chaudières polluantes.
L’enveloppe du volet enseignement supérieur et recherche, à plus d’un milliard d’euros, permettra notamment de rénover des bâtiments universitaires, acheter du matériel scientifique de pointe ou agrandir les résidences étudiantes.
L’aménagement durable (749 millions), l’emploi et la formation (383 millions) et la culture (254), pour la première fois, font également l’objets de volets distincts, comme l’égalité femmes-hommes (30).
Le précédent CPER, d’un montant final de 7,4 milliards d’euros, comportait une enveloppe de 5,3 milliards pour les transports.
Les discussions pour une nouvelle enveloppe n’ayant pas abouti, Etat et région sont convenues en 2021 d’un avenant au précédent contrat, pour une durée de deux ans et un montant de près de 2,6 milliards d’euros.
Un retard dénoncé dès janvier par les départements franciliens qui déploraient que l’Etat “reste sourd” à leurs appels, alors qu’ils investissent 1,5 milliard pour développer les transports.
Elu de la majorité de droite, Pierre Liscia a dénoncé ce “grand absent” des transports, fustigeant le fait que “l’Etat se désengage du secteur des mobilités” dans la “plus grande région d’Europe, celle qui accueillera les JO en 2024”.
“Ce CPER est un rendez-vous manqué” notamment en raison des transports, a jugé Jonathan Kienzlen (PS), pour qui “la faute en incombe principalement à l’Etat”.
La majorité de droite a voté un amendement de l’opposition communiste demandant une entrée en application du futur volet mobilités au plus tard au 1er janvier 2023.
Assemblée consultative de la société civile, le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) francilien a regretté dans son rapport le “faible taux d’exécution globale du précédent CPER”, avec 40% de crédits mandatés fin 2021.
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