Economie | | 04/03/2022
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Limeil-Brévannes : feu vert pour la Zac Ballastière mais flou sur le coût de dépollution

Limeil-Brévannes : feu vert pour la Zac Ballastière mais flou sur le coût de dépollution © Architectes Doucet

A Limeil-Brévannes, le renouveau de l’entrée de ville Ballastière nord a obtenu un avis favorable pour la création d’une zac, à l’issue d’une enquête publique. Alors que plusieurs entreprises locales ont déjà manifesté leur intérêt pour cette friche en devenir, le coût de la dépollution du site reste la grande inconnue de l’opération.

L’entrée de ville de la Ballastière Nord à Limeil-Brévannes laisse à désirer. Ceinturée du parc départemental de la Plage-Bleue, du quartier des Temps Durables, de la zone d’activité logistique Romain Garry et de la RN406, cette friche d’environ 9 hectares accueille aujourd’hui quelques entreprises y stockant véhicules et matériaux. C’est sur ce site que l’intercommunalité Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA) et la commune de Limeil-Brévannes, souhaitent développer une zone d’activité économique.

1 000 emplois à la clef

La programmation prévoit la réalisation de 45 000 m² de surface de plancher à travers la construction de locaux d’activités (25 000 m²) et de bureaux (20 000 m²). Les porteurs du projet ambitionnent d’attirer sur place des petites et moyennes entreprises implantées localement avec à la clef un millier d’emplois.

D’ores et déjà, plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt. D’après les éléments communiqués par la société publique locale d’aménagement de GPSEA, en janvier 2022, une entreprise de transformation de plexiglass aujourd’hui basée à Sucy-en-Brie a par exemple signé un protocole de promesse pour un lot. De même qu’un bureau d’étude implanté à Santeny et qui cherche à grandir et à se rapprocher des transports en commun. Certaines pistes en revanche n’ont pas pu se concrétiser. Il était notamment question d’accueillir le promoteur-constructeur Astiom-Sagax, ou encore la société de BTP Emulithe (groupe Vinci), lesquels ont renoncé. A l’inverse, une société présente depuis plusieurs décennies à la Ballastière, la SCI du Mesly, qui loue son hectare de propriété à des entreprises, conteste fermement son inclusion dans la Zac et son expropriation.

Avis favorable

L’enquête publique portant sur cette zone d’aménagement concertée s’est déroulée du 8 novembre au 8 décembre. Seulement deux observations ont été déposées, l’une par un membre du collectif Vite la Téléval, pour veiller à ce que le projet n’empiète pas sur le tracé du téléphérique (la SPLA de GPSEA a indiqué que l’emprise de la Zac étaient compatibles), l’autre par un dirigeant de la SCI du Mesly.

Le 8 janvier dernier, Joël Chaffard, commissaire enquêteur a rendu son rapport et a conclu par un avis favorable. “Ce site représente le dernier foncier d’une surface de 9 ha disponible dans le Val-de-Marne, au sein d’un pôle d’activités tertiaires très dynamique (…) Le projet a suscité l’intérêt de nombreuses entreprises dont certaines se sont déjà positionnées dans l’attribution des lots et des protocoles préalables aux promesse de vente ont été signés. L’aménagement du projet donne une valeur ajoutée au paysage. Dans son objectif d’équilibre avec le fort développement résidentiel à Limeil-Brévannes, le choix de la Ballastière Nord pour une opération d’activités économiques et les atteintes à la propriété privée qui en résultent m’apparaissent justifiés“, a-t-il développé pour justifier l’intérêt général du projet.

© Architectes Doucet

La pollution réelle du site reste un mystère

A ce stade, le budget global de l’opération représente environ 14 millions d’euros. L’équilibre de la Zac repose à 83% sur la cession foncière aux acquéreurs, complétée par une participation d’apport en foncier de GPSEA et des subventions publiques. Une grosse incertitude repose toutefois sur le coût réel de la dépollution du site. Car après avoir servi de carrière, le site, a été remblayé dans les années 90 avec des terres probablement polluées.

“Le terrain a été sondé en divers endroits pour évaluer la nature et le taux de pollution des remblais. Cette étude n’est pas exhaustive et, de plus, n’a pas été réalisée sur les parcelles privées sur plus de 2 hectares. Le coût prévisionnel de la remise en état des sols est de 3 millions € et est susceptible
d’être révisé selon les découvertes durant les travaux. L’aléas a été estimé à 20% du prix du marché par Géolia et ce montant a été pris en compte dans le bilan”
, précise le porteur du projet.

“Il apparaît que les dépenses de l’opération est maîtrisé et supportable”, estime le rapporteur sur ce sujet.

Du côté de la ville, on rappelle le précédent de la décharge des temps durables qui n’a pas empêché un nouveau quartier d’éclore. “Nous sommes très sereins. Les permis des premiers bâtiments sont en cours”, indique-t-on au cabinet de la ville.

© Architectes Doucet

Consulter le rapport et les conclusions de l’enquête publique

Mis à jour avec citation de la ville le 7 mars.

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