Certes le futur téléphérique qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges passera par les airs, mais il nécessite tout de même quelques emprises au sol. A Limeil-Brévannes, les premiers coups de pioche vont donc bientôt commencer pour défricher 1 hectare de bois, contre compensations environnementales, afin de réaliser des fouilles archéologiques préventives avant la construction de la future station Emile-Combes du câble A Téléval.
Pour rappel, le marché global de conception de ce premier téléphérique urbain d’Île-de-France a été attribué en avril au groupement Doppelmayr France SAS (mandataire) / Egis Rail / Spie Batignolles GC /Atelier Schall / France Travaux. A l’époque, Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports en commun dans la région, maître d’ouvrage du projet, avait annoncé le démarrage des travaux courant 2022.
Mi-décembre, IDFM a soumis à la préfecture du Val-de-Marne une autorisation de défricher environ 1 hectare du bois situé derrière l’emprise chargée d’accueillir la station Emile-Combes, le long des avenues de Valenton et Descartes.
En contrepartie de l’abattage des arbres, les services de l’Etat proposent à IDFM, soit de reboiser une surface minimale de 4 hectares, soit des réaliser de travaux d’amélioration sylvicole d’un montant de 122 075 €, soit de verser une indemnité d’un montant équivalent au Fonds stratégique de la forêt et du bois (FSFB), soit encore de panacher les 3 conditions.
Le Câble A – Téléval en bref
L’enjeu de ce premier téléphérique francilien est de désenclaver des quartiers enchevêtrés dans des voies ferrées et routes nationales en les reliant en un quart d’heure à une station de métro. Le téléphérique reliera Créteil (ligne 8) à Villeneuve-Saint-Georges en traversant à la fois des quartiers déjà peuplés et d’autres en devenir comme la zac Pologne à Villeneuve-Saint-Georges ou Joliot-Curie à Valenton. Le parcours s’effectuera sur 4,5 km en passant par 5 stations (Bois Matar, Emile Combes, Emile Zola, Temps durables, Pointe du lac), le tout en 17 minutes. Outre le métro à Créteil, les stations sont toutes connectées à des lignes de bus locales. Techniquement, le téléphérique doit survoler ce morceau du sud francilien à 25 à 40 mètres au-dessus du sol pour enjamber la plateforme fret ferroviaire, le TGV, les RN 6, RN 406, RD 60 et le relief en plateaux. Il s’appuiera pour cela sur 30 pylônes, espacés de 150 mètres chacun. Chaque cabine pourra transporter 10 personnes. Sa capacité de trafic est évaluée à 2000 voyageurs par heure dans chaque sens. Le projet est budgété à 132 millions d’euros, cofinancés par la région, le département et l’Etat. Il y a huit mois, IDFM annonçait une mise en service fin 2024, désormais, l’autorité annonce la livraison pour 2025.
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