Une quarantaine de chauffeurs VTC ont bloqué puis filtré la porte de Thiais du marché de gros (MIN) de Rungis dans le Val-de-Marne ce mercredi 6 avril, à l’initiative de l’Intersyndicale nationale VTC (INV). Une manif contre l’augmentation des prix de l’essence mais aussi les conditions d’exercice.
Rendez-vous était donné dès 4h45 au centre commercial Belle Epine de Thiais.
“A l’aéroport d’Orly, ce n’est pas normal de ne pas avoir d’emplacement dédié pour les VTC”, insiste Brahim Ben Ali, délégué syndical INV dans un compte-rendu sur Facebook de la mobilisation, indiquant avoir été reçu par le cabinet de la préfète du Val-de-Marne. Sans réclamer les mêmes droits que les taxis, le chauffeur réclame une “tolérance dépose et réception des client” pour éviter de se faire verbaliser. “Il en va de la sécurité des clients, on ne peut pas déposer les clients n’importe où.” Le syndicat réclame une réelle reconnaissance avec des emplacements dédiés pour les VTC. Alors que la mobilisation a été modérée ce matin, un nouvel appel a été lancé pour ce jeudi 7 avril à 8 heures place d’Italie à Paris.
A Bordeaux, un cortège de 75 VTC a bloqué la rocade à partir de 07H00, selon la préfecture. Ils étaient “une centaine” selon les organisateurs, qui comptabilisent 1 600 chauffeurs sur Bordeaux, et revendiquent également des places dédiées devant la gare et l’aéroport pour prendre les clients en toute sécurité. A Nantes encore, une vingtaine de chauffeurs de VTC ont lancé à 08H00 une opération de filtrage sur le périphérique, notamment sur les deux ponts de la Loire, Cheviré et Bellevue. Après une vague de mobilisation fin mars, des actions étaient également prévues mercredi à Lyon et Toulouse.
Le syndicat INV demande que le gouvernement fasse pression sur les plateformes de VTC pour augmenter et clarifier les tarifs, limite le nombre d’inscrits, et accompagne la hausse des prix des carburants, selon un communiqué diffusé mardi.
“On veut montrer qu’on est présents. On en est à revendiquer la difficulté de notre travail. Cela fait 10 ans que le métier de VTC existe, il y a des plateformes qui nous exploitent, 10-12h sans avoir de suivi derrière, la hausse du carburant, on a l’impression de ne pas être pris en compte par l’Etat”, a déclaré un des organisateurs de la manifestation joint au téléphone par l’AFP. Les organisateurs se sont aussi malgré tout déclaré “un peu déçus” de la faible mobilisation.
Apparemment les carburants ne sont pas assez chers pour décider les VTC à passer à l’électrique. Ces professionnels préfèrent continuer à polluer, à dépendre d’une ressource non renouvelable, à subventionner la guerre de Poutine. Bravo !
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