La ville de Paris a fperdu 4 100 élèves de primaire à la rentrée scolaire, une baisse s’ajoutant à celle de 6 000 élèves, enregistrée en 2021, et qui s’explique pour moitié, selon la mairie, par des déménagements.
La baisse de la démographie scolaire parisienne se poursuit: après une baisse inédite de 5% en 2021, les effectifs publics de maternelle et élémentaire de la capitale ont de nouveau fondu de 3,6% en septembre, pour compter désormais 108.500 élèves, contre environ 119.000 en 2020, a indiqué le rectorat à l’AFP, confirmant une information du JDD.
Le nombre d’élèves du premier degré dans la capitale est en baisse continue depuis une décennie. Depuis 2012, Paris a perdu 28 000 élèves, selon la même source, qui anticipe une poursuite de cette tendance mais “moins forte”, avec 9 000 élèves en moins sur les trois prochaines années.
Pour cette rentrée, académie et mairie tablaient sur un moindre exil – 3 000 élèves en moins – mais “les familles ne nous informent pas six mois à l’avance” de leur départ, a souligné à l’AFP Patrick Bloche, l’adjoint à l’éducation de la maire Anne Hidalgo.
En conséquence, une cinquantaine de classes ont fermé à la rentrée, “soit moins de 1 %” des 5 500 classes parisiennes, précise l’adjoint qui prévoit un “impact plus important” en 2023.
“Il peut y avoir des fermetures mais également, de manière moins douloureuse, des fusions d’écoles“, dit M. Bloche pour qui “tout dépendra des moyens fournis par le ministère“.
Avec environ “50 000 élèves en moins en France“, la baisse démographique scolaire à Paris “s’inscrit dans la baisse de la démographie nationale“, relativise l’élu socialiste qui reconnaît une tendance “plus forte proportionnellement à Paris”.
Pour M. Bloche, cette baisse s’explique dans 54% des cas par les “migrations de familles” dans le reste de l’Ile-de-France ou en province. Outre “l’effet Covid” et le développement du télétravail, l’adjoint voit dans ces départs le résultat de la “pression immobilière, les montants des loyers – malgré leur encadrement – ou la réduction de l’offre locative privée“.
La capitale perd près de 10 000 habitants par an depuis une décennie.
Les autres facteurs sont la “baisse de la natalité“, ce qui représente 32 % du reflux, et le départ de 600 élèves vers des écoles privées sous contrat (14 %), avance M. Bloche.
En tout, 21,7 % des élèves scolarisés à Paris le sont désormais dans le privé sous contrat, des proportions qui peuvent monter “jusqu’à 40 %” dans les arrondissements de l’ouest, indique M. Bloche.
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