Associations | Paris | 23/11/2022
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Paris : des associations d’aide aux migrants demandent la réquisition des lits réservés aux Ukrainiens mais non utilisés

Paris : des associations d’aide aux migrants demandent la réquisition des lits réservés aux Ukrainiens mais non utilisés © Jonathan Stutz

Plusieurs organisations d’aide aux migrants ont écrit lundi aux autorités pour demander la mise à disposition des places d’hébergement vacantes dans le centre d’accueil dédié aux Ukrainiens à Paris au bénéfice d’exilés sans-abri “d’autres nationalités”, dans un courrier consulté par l’AFP.

Depuis fin août et la décélération de leur arrivée, les déplacés qui fuient la guerre en Ukraine sont pris en charge sur un site d’exposition du nord-est parisien, le Paris Event Center, qui a succédé au point d’accueil du parc des expositions de la Porte de Versailles, plus spacieux.

“Nous avons appris que (…) de nouveau, chaque soir, des dizaines de lits – minimum 120 – sont inoccupés”, ont relevé ces organisations dans leur courrier destiné au préfet de la région Ile-de-France Marc Guillaume et au préfet Joseph Zimet, qui pilote la cellule interministérielle de crise sur l’accueil des réfugiés ukrainiens.

“Nous vous demandons a minima la mise à disposition quotidienne de ces places vacantes à des exilés d’autres nationalités, en tant que dispositif de mise à l’abri temporaire d’urgence”, ont écrit Médecins du monde, le Secours catholique, Utopia 56 et la bâtonnière du barreau de Paris Julie Couturier, soulignant que le site est “à moitié vide”.

Tous les soirs, “en fonction du nombre d’arrivées de déplacés ukrainiens, le nombre de lits vides pourrait nous être communiqué et, par ce biais, des dizaines de familles pourraient bénéficier de ces places vacantes”, proposent les auteurs de la missive, qui précisent que 50 à 200 personnes “dorment à la rue” chaque soir. “Elles ont fui la guerre, les persécutions ou l’extrême pauvreté, elles sont originaires d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire, du Maghreb et d’ailleurs.”

“Les températures baissent chaque jour. Ces réquisitions au profit des personnes les plus vulnérables, des femmes et des enfants, pourraient permettre à des gens d’éviter des nuits et des nuits sous les ponts de Paris. C’est un enjeu humanitaire”, résume pour l’AFP Paul Alauzy, un responsable de Médecins du monde.

Depuis l’été, plusieurs associations réclament que d’autres migrants à la rue puissent accéder à ces places : certaines organisations avaient ainsi manifesté en juillet devant le parc des expositions pour qu’ils puissent profiter des lits disponibles dans le centre réservé aux Ukrainiens, à l’heure où les campements informels resurgissent dans le nord de Paris.

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