Culture | Paris | 26/10/2022
Réagir Par

Paris : les collections égyptiennes d’Auguste Rodin en exposition exceptionnelle

Paris : les collections égyptiennes d’Auguste Rodin en exposition exceptionnelle © Musée Rodin

Statuettes, stèles funéraires, masques, vases, amulettes… Les antiquités égyptiennes collectionnées par Auguste Rodin pendant les 20 dernières années de sa vie sont présentées pour la première fois à Paris au musée Rodin, dévoilant une nouvelle facette du sculpteur.

Dans le cadre d’une exposition intitulée “Rêve d’Égypte”, le musée Rodin présente quelque 300 pièces égyptiennes d’une collection entamée par l’illustre sculpteur dans les années 1890 et qu’il poursuivra jusqu’à la fin de sa vie, qui font écho à plusieurs de ses œuvres tardives, également exposées.

“Les plus beaux exemplaires, conservés et étudiés depuis des années dans les réserves du musée, sont montrés pour la première fois au public, en lien avec son œuvre”, explique Bénédicte Garnier, commissaire.

C’est un regard rétrospectif qui donne une nouvelle clef sur Rodin et éclaire ses recherches, comme l’expression d’un souvenir intériorisé d’un savoir ancien, invisible, l’Égypte”, ajoute-t-elle.

Car Rodin “collectionne pour nourrir ses ambitions esthétiques alors qu’il a une quarantaine d’années, des commandes et un peu plus d’argent”. Il entame une vaste collection d’antiquités, surtout gréco-romaines, qui compte 6 500 pièces à sa mort en 1917 dont plus de 1 000 égyptiennes.

“Il achète d’abord des petits objets aux antiquaires parisiens puis à partir de 1910, il acquiert des antiquités plus importantes en taille et en qualité mais aussi en nombre issues de chantiers de fouilles”, poursuit la commissaire.

D’autres artistes de son temps seront ses “passeurs d’Égypte” à l’instar du poète allemand Rainer-Maria Rilke et sa femme sculptrice Clara Westhoff ou de la danseuse Isadora Duncan, que des photos étonnantes présentées dans l’exposition montrent avec toute sa troupe devant un sphinx en Egypte.

“Il se fournit auprès d’antiquaires installés en Egypte souvent sans voir les objets. Il a déjà en tête de créer un musée pour la postérité et l’éducation des jeunes artistes, préfiguré dès 1912 à l’hôtel Biron”, l’actuel musée Rodin, ajoute-t-elle.

On découvre comment l’illustre artiste, qui n’est jamais allé en Egypte, a été “fasciné par la simplification des lignes et des formes, l’art du contour, la monumentalité et l’aspect hiératique des sculptures de l’Égypte ancienne”, selon la spécialiste.

En témoigne son Balzac, statue monumentale de l’écrivain Honoré de Balzac qui fit scandale à l’époque et est souvent présentée comme la première sculpture de l’art moderne. 

Exposé en vis-à-vis d’une photo d’un colosse égyptien, près de Louxor, il a, de dos, l’exacte forme des sarcophages égyptiens. Rodin dira que c’est “le Sphinx de la France”.

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags culture, , Musée, sculpture, Statue
Cet article est publié dans
Aucun commentaire

    N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

    Ajouter une photo
    Ajouter une photo

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Vous chargez l'article suivant