Si l’ouverture de la déviation de Boissy-Saint-Léger, au printemps 2021, a été accueillie avec enthousiasme après 40 ans d’attente, il reste encore à requalifier le tronçon allant jusqu’à la francilienne (A104). Les services de l’Etat ont promis aux élus locaux un horizon entre 5 et 7 ans pour le tronçon reliant Boissy au nœud de Brie-Comte-Robert.
“Et après ?”, c’est par cette impatiente locution que nombres d’élus locaux et d’usagers de la RN19 dans le plateau briard ont accueilli au printemps dernier la livraison de la déviation de Boissy-Saint-Léger.
Lire : Ouverture de la déviation RN19 à Boissy, et après ?
Sa mise en service a mis en évidence les limites structurelles de cet axe routier emprunté chaque jour entre 40 000 et 60 000 véhicules reliant les confins semi-urbains de la métropole à la zone dense parisienne.
A Villecresnes, la mairie alerte depuis plusieurs mois les autorités sur de nombreux accidents qui pourraient être évités en installant des équipements de sécurité, limitant la vitesse et installant un radar. La commune, soutenue dans sa démarche par ses voisines de Boissy-Saint-Léger, Marolles-en-Brie, Mandres-les-Roses, Périgny-sur-Yerres et Santeny, demande également la création d’une piste cyclable et la remise en service d’une voie de bus en site propre. Une pétition a même été lancée et a réuni à environ 800 signatures en un mois.
Une réunion en préfecture du Val-de-Marne s’est déroulée le 14 janvier dernier avec les élus locaux. “Nous avions eu une rencontre en visio avec le précédent préfet et c’était la première fois que nous pouvions évoquer le sujet avec madame Sophie Thibault. En 2020, ils nous avaient annoncé une durée d’étude longue sur le devenir de la RN19 du tunnel de Boissy au nœud de Brie-Comte-Robert. A présent, le planning présenté nous a semblé plus acceptable. Au cours de ce premier semestre 2022, une phase de consultation avec les élus et la population va se dérouler. Nous pourrons formuler des propositions. Au second semestre, nous devrions avoir une présentation des études définitives, des financements et du projet avec une livraison d’ici 5 à 8 ans”, résume Vincent Bedu, maire de Santeny, et président de l’association des villes riveraines de la RN19. L’association doit par ailleurs réunir son assemblée générale courant avril et souhaite profiter de l’ouverture de la séquence électorale pour consulter les équipes des candidats à la présidentielle et aux législatives, sur ce sujet.
L'espace commentaire de cet article est clos.