Le candidat communiste à l’élection présidentielle Fabien Roussel, était en déplacement dans le Val-de-Marne ce jeudi, dans un centre de vaccination de Villejuif. Le député nordiste a proposé de demander aux médecins traitants d’aller convaincre leurs patients non vaccinés, à partir de listes de l’Assurance Maladie.
Villejuif n’avait pas été choisie par hasard par le candidat, actuellement crédité d’environ 3% des intentions de vote. Au-delà de son maire PCF Pierre Garzon, la ville était sur l’agenda de campagne en raison de sa stratégie vaccinale d’aller-vers grâce à un bus de la vaccination mais aussi des équipes mobiles. “Il faut s’adapter en permanence, toujours avec l’idée d’enlever les freins à la vaccination. Jusqu’à maintenant, le bus mis à disposition par la RATP était très efficace, mais avec l’arrivée de l’hiver et du mauvais temps, il a moins bien marché. Nous nous sommes donc concentrés sur des équipements municipaux et des visites à domicile le samedi”, explique le maire.
Dans la halle des sports Colette Besson de Villejuif, ce jeudi après-midi, une dizaine de personnes patientent après avoir reçu, pour la plupart, leur troisième dose de vaccin. Sur une journée, ils sont environ 400 à venir se faire vacciner. En tout et pour tout, à Villejuif, 16 000 doses de vaccin ont été administrées depuis juin dernier dont 8 500 pour des habitants de ville.
“Désormais, nous voyons arriver des populations jusqu’alors réfractaires à la vaccination. Tous les jours, une bonne trentaine de personnes viennent recevoir une première dose. Ce-sont majoritairement des personnes ayant entre 30 et 40 ans”, ajoute Nacer Kacimi, chargé de mission santé vaccination et responsable du centre.
Clara Olivan, médecin généraliste à Paris venant faire quelques vacations dans le centre de Villejuif, reconnaît devoir faire davantage d’efforts de pédagogie auprès d’un public venant sous la contrainte. “Ils nous disent qu’ils ne se font vacciner que nous la contrainte et saisissent rarement l’importance du vaccin sur le plan médical. Ce n’est pourtant pas faute de leur expliquer les nombreux bénéfices”, insiste-t-elle. Une jeune étudiante en pharmacie estime néanmoins que les messages d’information infusent auprès d’une grande partie des patients. “Malgré les réticences, ils savent qu’ils s’évitent de développer des formes graves.”
“On ne contraint pas les non-vaccinés, on les convainc !”
Alors que son groupe venait de voter contre le passe vaccinal quelques heures plus tôt à l’Assemblée nationale, le candidat communiste a renchéri sur les propositions d’aller-vers. “Il y a aujourd’hui environ 5,5 millions de français non vaccinés. Une grande majorité d’entre eux peuvent être convaincus. Pour cela, il faudrait pouvoir aller vers eux. L’Assurance maladie diffuse aux médecins des listes de patients pour des dépistages de certaines maladies comme le cancer du sein. Nos communautés médicales devraient pouvoir avoir accès à ces informations pour cibler ces publics, s’entretenir avec eux. On ne contraint pas les non-vaccinés, on les convainc !”
Dans la salle d’attente, une patiente prévient qu’elle ne revient pas pour le prochain rappel. “Une quatrième puis une cinquième dose? Non. Il faut que cela s’arrête au bout d’un moment !” lâche-t-elle. “Il faut que la recherche nous permette d’avoir un vaccin efficace qui évite les rappels trop fréquents, et qu’il soit diffusé à tous les pays. Pour cela, il faut que les laboratoires arrêtent de se faire concurrence, travaillent ensemble, et que l’on lève les brevets”, encourage le candidat PCF.
Serait-il possible que M. Garzon s’occupe de notre ville, en voie de décrépitude avancée, plutôt que de la campagne présidentielle ?
Merci.
Il s occuppe de notre ville aussi. Il a droit d apporter son soutien à son candidat comme beaucoup d’autres maires .
Il faudrait faire rectifier l article le groupe communiste a voter contre le pass vacinale
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