Dans un communiqué publié ce mercredi, le gouvernement maintient sans équivoque le besoin de prolonger la première ligne historique du métro jusqu’au hub de l’est parisien que constitue Val-de-Fontenay, mais ne le déclare pas à ce stade d’utilité publique. C’est ce qui s’appelle un non qui ressemble à un oui.
Après l’avis défavorable de l’enquête publique relative au prolongement du métro 1 de Vincennes à Fontenay-sous-Bois en passant par Montreuil, la décision finale de Matignon et de l’Elysée était très attendue. Elle est tombée hier par l’intermédiaire du ministère des Transports. Et ouvre clairement la voie pour poursuivre.
“Le prolongement de la ligne 1 du métro de Vincennes à Val-de-Fontenay est attendu par de nombreux Franciliens. Le Gouvernement souhaite que les obstacles soient levés pour garantir sa réalisation dans les meilleures conditions, notamment environnementales”, conclut ainsi le communiqué du ministère.
Feu vert pour acheter les parcelles et poursuivre les études
Concrètement, celui-ci donne le feu vert aux préfets des trois départements concernés : Paris – Ile-de-France, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis, pour “prendre les mesures conservatoires pour la future interconnexion avec la ligne 15 du Grand Paris Express à Val-de-Fontenay ainsi que de procéder aux premières acquisitions foncières.” En clair, la prochaine étape indispensable du projet, la maîtrise du foncier, va pouvoir s’engager.
Mais pas de déclaration d’utilité publique
Alors que la conclusion de l’enquête publique, qui a suscité une bataille rangée entre partisans du métro et habitants inquiets par les conséquences environnementales du chantier, s’est avérée négative, après celle de l’Autorité environnementale et du Secrétariat général à l’investissement, le ministère indique toutefois qu’il n’est pas possible de déclarer le projet d’utilité publique à ce stade.
“Ces avis négatifs ne permettent pas de déclarer le projet d’utilité publique en l’état et nécessitent de reprendre plus largement les études afin de répondre aux observations formulées et de conforter la sécurité juridique du projet en vue d’une nouvelle enquête publique”, invite le ministère.
Il reste désormais une inconnue : le budget qui sera alloué à ce projet dans le Contrat de plan Etat Région en cours de discussion, pour commencer à procéder aux acquisitions foncières et approfondir les études.
Lors de l’enquête publique, une partie des habitants, regroupés dans le collectif Touche pas à mon bois, avaient tiqué sur la partie chantier en bordure du bois de Vincennes, s’inquiétant de la coupe des arbres qui en résulterait. Le commissaire enquêteur, Jean-Pierre Chaulet avait pour sa part mis en avant les arguments économiques, évoquant notamment la disparition d’une zone d’activité à Neuilly-Plaisance pour faire place à un bâtiment technique, mais aussi et surtout le calcul de rentabilité socio-économique effectué par le SGPI (Secrétariat général public à l’investissement), un service du Premier ministre.
Pour rappel complet du contexte, lire :
Enquête publique sur le prolongement du métro 1 à Fontenay-sous-Bois: le point en 12 questions
L’enquête publique sur le prolongement de la ligne 1 du métro se transforme en match
La commission d’enquête publique stoppe le prolongement du métro 1 à Fontenay-sous-Bois
Prolongement du métro 1 à Fontenay: une version modifiée soumise à l’Etat
Il n’est nullement indispensable d’être” écologiste” pour s’insurger contre des projets mettant à mal le Bois de Vincennes, par ailleurs bien éprouvé et maltraité, comme non plus d’y plaquer obligatoirement une quelconque appartenance politique. Il est bien regrettable que ne se soit pas manifestée une rélle recherche d’autres tracés certainement possibles pour peu que l’on veuille s’en donner la peine . De cette façon nul désaccord majeur ne subsisterait. La lutte était inégale déjà au départ : celle du pot de fer contre le pot de terre. La décision finale, toute prévisible, écrasant de la sorte une concertation organisée pour la forme en réalité ,équivaut bien à l’encontre des opposants au ” chante beau merle, t’auras une cage ” .Il n’est plus maintenant qu’à s’attendre à une nouvelle élucubration restreignant la superficie du Bois .
Un dénouement qui s’assied sur la processus démocratique et passe en force.
Le problème du projet reste avant tout le parcourt alors que l’ont peux faire plus court et a beaucoup moins chère en restant sur Fontenay le détour par Montreuil plombe le projet questions environnementales et surtout le prix alors que Montreuil est déjà trés bien desservie pour le bois de Vincennes ont peut faire mieux pour protéger le bois
et autre remarque beaucoup entendu faire des entré de stations normal pas surdimensionné
Avant 2015, gauche majoritaire au Conseil régional, le vice-président (Vert) aux transports voulait s’implanter à Montreuil. Ce n’est pas un procès d’intention : il a mis en avant lui-même, en campagne, tout ce qu’il pouvait faire pour Montreuil.
Mais depuis 2015, hélas, on sent bien que les priorités transports ont dérivé bien plus à l’ouest.
L’écologie qui refuse le prolongement : tous ces Vincennois et Parisiens qui ont déjà le métro, eux, et jugent que les autres peuvent s’en passer. C’est pour le bois ! et aussi pour réserver les places de la ligne 1 à ses usagers actuels …
Des dirigeants d’associations ont battu le rappel dans la France entière, pour que leurs adhérents répondent non, par internet, même sans connaitre Fontenay : ce doit être une première dans l’histoire d’enquêtes publiques métro, mais vous avez une autre explication à l’afflux d’avis ?
Tiens, pour sauver vraiment le bois de Vincennes, je vais lancer une pétition : déconstruire tous les bâtiments qui ont réduit le bois à la moitié de sa surface ! Faisons cela pour nos petits-enfants.
Ce projet est indispensable, mais en même temps il n’est pas d’utilité publique 🙂
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