Décédé ce mardi 13 septembre à 91 ans, le réalisateur Jean-Luc Godard, emblème de la Nouvelle vague, laisse un patrimoine cinématographique d’une centaine de films. Un long parcours qui a cheminé aussi dans le Val-de-Marne, de Villeneuve-Saint-Georges inondé dans Histoire d’eau, à Orly dans A bout de souffle, en passant par les terrains vagues d’avant le Min de Rungis… Flashback.
Des habitants qui rament dans les rues de Villeneuve-Saint-Georges inondé. Cette scène récurrente a fait l’objet de reportages à chaque crue de la Seine et de l’Yerres, comme cela a encore été le cas en 2016 et 2018. (Voir notre rétrospective vidéo des crues de 1930 à 2018). L’une des montées des eaux, en 1958, a donné lieu à un film singulier de Jean-Luc Godard et François Truffaut, Histoire d’eau. Singulier car il est issu des rushes de François Truffaut parti improviser un tournage au pic des inondations avant de renoncer. C’est en visionnant ces images spectaculaires que Jean-Luc Godard a réinventé un scénario, a posteriori ! Une aventure racontée par Fabienne Costa dans l’ouvrage collectif Le Court Métrage français de 1945 à 1968 paru aux Presses universitaires de Rennes.
En ce début des années 1960, alors que le MIN de Rungis, inauguré en 1969, était encore dans les limbes, c’est dans les terrains vagues qui allaient prochainement l’abriter que Jean-Luc Godard a tourné une partie de son film Les Carabiniers, sorti en 1963.
En 1964, Bande à part fait la part belle aux bords de Marne, du côté de Saint-Maurice, dans une maison où vit Odile, interprétée par Anna Karina. Une villa qui existe toujours aujourd’hui du reste.
L’urbanisation du département, elle, transparaît dans l’un des films cultes de Godard, A Bout de Souffle, sorti en 1960. On y découvre les débuts de l’aéroport d’Orly dans la scène de la conférence de presse du romancier Parvulesco. Avec Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg.
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.