Victime d’une cyberattaque fin août qui a paralysé une partie de son système informatique, le centre hospitalier de Corbeil-Essonne a annoncé mardi se préparer “à reprendre une activité proche de la normale” d’ici la fin du mois.
D’ici au 31 octobre, “80% des solutions informatiques nécessaires au fonctionnement des services de l’hôpital devraient être restaurées”, s’est réjouie dans un communiqué la direction du centre hospitalier sud-francilien (CHSF), qui assure la couverture sanitaire de près de 700 000 habitants de la Grande couronne parisienne.
Dès novembre, “le CHSF sera en capacité d’exercer (…) le niveau d’activité qu’il assure dans son territoire de santé”, soit “près de 6 000 séjours hospitaliers par mois”.
Son activité pourra toutefois être encore affectée par quelques perturbations en raison de la reconstruction finale des services informatiques, a précisé la direction.
Actuellement, la capacité d’hospitalisation est assurée à 86% de son fonctionnement normal, le service d’accueil des urgences à 73%, les urgences pédiatriques à 96% et celles de gynécologie-obstétrique à 90%.
Les prises en charge aiguës de cardiologie sont restées assurées et celle des AVC (accidents vasculaires cérébraux) a repris le 10 octobre, a encore précisé l’hôpital.
“Un impact marquant de cette cyberattaque est la baisse des recrutements et des désistements des candidatures (personnel non médical)”, a regretté sa direction.
La restauration intégrale des systèmes informatiques d’archivage, d’imagerie médicale, de gestion des stocks de la pharmacie et des logiciels métiers devrait permettre aux personnels de ne plus travailler en mode dégradé.
Une partie d’entre eux avaient raconté à l’AFP en septembre leur travail au “stylo Bic” et “devant des écrans noirs”, croulant sous les dossiers papier avec la “peur” des erreurs.
L’établissement a été frappé le 21 août par une cyberattaque avec demande de rançon de 10 millions de dollars, ramenée ensuite à un ou deux million de dollars, selon les sources.
Une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris et confiée aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Les hackers avaient fixé un ultimatum au 23 septembre à l’hôpital pour payer la rançon. Passé ce délai, ils avaient diffusé une série de données sur le “dark web”.
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