Un procès devant la cour d’assises des mineurs a été requis contre l’auteur présumé du meurtre de Lilibelle, tuée à 14 ans lors d’une rixe entre bandes rivales à Saint-Cheron (Essonne) en février 2021, a appris mercredi l’AFP auprès du parquet d’Evry.
Contre ce mineur de 16 ans au moment des faits, qui a reconnu avoir porté le coup de couteau mortel lors de l’enquête, le parquet a demandé également un procès devant le tribunal pour enfants pour des faits de violences aggravées et participation à un groupement en vue de commettre des violences.
D’abord placé en détention provisoire, il a été placé sous surveillance électronique et assigné à résidence depuis le printemps dernier.
Contactés par l’AFP, son avocat et celui de la famille de Lilibelle n’avaient pas répondu dans l’immédiat.
Par ailleurs, le parquet a requis un procès devant le tribunal pour enfants pour violences aggravées, participation à un groupement en vue de commettre des violences et pour non-assistance à personne en danger contre cinq autres adolescents, âgés alors entre 14 et 16 ans, selon le réquisitoire définitif signé le 17 novembre.
Le 22 février 2021, plusieurs mineurs de Dourdan s’étaient rendus à Saint-Cheron pour “en découdre”. Dans la rixe, “à coups de poing et de pieds”, un des mineurs de Dourdan avait donné un coup de couteau mortel à l’adolescente de 14 ans, en haut de la cuisse. Elle est décédée à la suite d’une hémorragie interne.
Tous contestent le “caractère prémédité” de la rixe, selon une source proche du dossier.
La rivalité entre ces jeunes de Dourdan et de Saint-Cheron remontait à l’été 2020, “sur fond de messages, d’insultes et de provocations sur les réseaux sociaux”, avait indiqué la procureure d’Evry au moment des faits.
Le lendemain, le 23 février 2021, dans une autre commune de l’Essonne, à Boussy-Saint-Antoine, un adolescent de 14 ans avait été tué dans un autre affrontement entre bandes de jeunes.
Ce département, qui comptait à lui seul un quart des rixes recensées en France en 2020, est le théâtre régulier d’affrontements parfois très violents entre jeunes de quartiers ou de villes rivales, même si l’origine de cette concurrence reste souvent nébuleuse.
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