Environ 40% des utilisateurs de deux-roues motorisés payent leur stationnement à Paris, un mois après l’entrée en vigueur de cette mesure pour les véhicules thermiques, a indiqué à l’AFP la mairie de la capitale, pour qui ce premier bilan est “encourageant”.
“Le taux de respect tourne autour de 40%: on a 4 motos et scooters sur 10 en situation régulière, qui ont soit payé ou bénéficient d’un droit” à un tarif réduit ou à la gratuité, a indiqué l’adjoint aux transports David Belliard dans un entretien à l’AFP. “C’est insuffisant mais pour un début, c’est plutôt encourageant”, a commenté l’élu écologiste qui vise “un taux de respect de 100%”.
60 000 amendes
Environ 65 000 forfaits post-stationnement (FPS), qui remplacent depuis 2018 les contraventions, ont été établis par les deux opérateurs privés choisis par la mairie, selon M. Belliard. En cas de non-paiement, les détenteurs de deux-roues motorisés encourent un FPS compris entre 25 et 37,5 euros. A titre de comparaison, le respect du stationnement des voitures dans la capitale s’élève à 80%, précise-t-il.
Depuis le 1er septembre, les propriétaires de deux-roues thermiques doivent s’acquitter d’une redevance équivalent à la moitié de celle des voitures, du lundi au samedi de 9h à 20h, pour occuper l’une des 42.000 places qui leur sont dédiées dans la capitale.
Une heure de stationnement coûte 3 euros dans le centre et 2 euros dans les arrondissements extérieurs, mais le tarif augmente jusqu’à 37,50 euros pour six heures. Résidents et professionnels bénéficient d’un tarif préférentiel une fois leur demande acceptée.
Mais l’enregistrement des véhicules a provoqué un engorgement des dossiers à la fin de l’été qui n’a pas permis à certains usagers d’en bénéficier à temps. “La mise en place a pu être difficile” avec un “petit retard”, reconnaît David Belliard, mais les services de la Ville ont “fini de traiter le gros des demandes”.
22 000 tarifs préférentiels accordés
Plus de 22 000 demandes de tarifs préférentiels ont déjà été accordées, pour environ 100 000 utilisateurs dont “une grande partie ne sont pas parisiens”, souligne-t-il. Mais certaines entreprises n’ont pas assez de droits et certaines professions ont été oubliées, souligne l’opposant (groupe LR et apparentés) Nicolas Jeanneté, fustigeant des tarifs “exorbitants” ainsi que “le manque de préparation de ce stationnement payant qui est une vraie usine à gaz”.
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