Handicap | Val-de-Marne | 25/01/2022
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Statut des accompagnants scolaires handicap (AESH): le recteur de Créteil s’explique

Statut des accompagnants scolaires handicap (AESH): le recteur de Créteil s’explique

Voilà plusieurs semaines que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) manifestent régulièrement pour protester contre l’avenant à leur contrat déjà précaire, dénonçant un horaire augmenté au même salaire et l’aggravation de leurs conditions de travail. En conférence de presse ce lundi, le recteur de l’académie de Créteil, Daniel Auverlot, s’est expliqué sur le sujet.

Depuis plusieurs semaines, l’intersyndicale Val-de-Marne Snudi-Fo, Snuipp-Fsu, CGT, Snes-Fsu, Snfolc, Sud Education, appelle à la grève et à manifester régulièrement pour protester contre l’évolution des conditions de travail des AESH déjà considérées comme précaires. Avec des contrats à temps partiel d’une vingtaine d’heures et 800 euros par mois, difficile de joindre les deux bouts. Ce statut peu attractif rend difficile le recrutement et la mise à disposition de ces précieux personnels pour les élèves qui en ont besoin. Un constat qui n’est pas spécifique au Val-de-Marne, comme cela a été souligné par la Défenseure des droits dans un rapport publié en juillet 2021 (lire page 25). Dans ce contexte, les protestations de parents d’élèves se sont aussi multipliées depuis la rentrée scolaire pour réclamer des AESH en nombre suffisant par rapport aux notifications dûment établies par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Lire : Val-de-Marne: le manque cruel d’assistants pour les élèves handicapés à l’école

Ce qui a mis le feu aux poudres, du côté des AESH, est un avenant à leur contrat. Et l’intersyndicale de dénoncer un passage de 21h à 22h de travail au même salaire ainsi qu’un éparpillement des établissements où travailler, passant de deux maximum par AESH à jusqu’à une dizaine dans le cadre des Pôles d’inclusion d’accompagnement localisé (PIAL).

Lire : Val-de-Marne: les aides aux élèves handicapés (AESH) en grève illimitée pour “un vrai statut, un vrai salaire”

Depuis le 10 janvier, les AESh protestent donc, et prévoient de se joindre à une manifestation à Paris à nouveau ce jeudi 27 janvier.

Interrogé sur cette question, le recteur de Créteil a pour sa part défendu le nouveau statut des AESH, rappelant qu’avant, ce poste était occupé par des emplois aidés. “Il s’agit d’un nouveau corps de métier avec un vrai statut, une grille de rémunération nationale, parue au bulletin officiel, des formations”, détaille le patron de l’académie, précisant qu’il s’agit de CDD de deux fois trois ans, qui peuvent ensuite aboutir un CDI. “L’objectif est que ces personnes soient en CDI au bout de six ans”, défend encore le recteur. Quant aux mutualisations sur plusieurs établissements, il les justifie par les différents besoins d’assistances des élèves.

Concernant le passage de 21h à 22h, le secrétaire général, Gérard Marin, explique qu’il s’agit d’une mise en conformité des contrats, auparavant disparates, par rapport à la grille établie nationalement.

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