Formation | Ile-de-France | 22/05/2022
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T-Rex géant, décor de jungle.. les lycées pro exposent leur savoir faire au rectorat de Créteil

T-Rex géant, décor de jungle.. les lycées pro exposent leur savoir faire au rectorat de Créteil © Rectorat de l'académie de Créteil

Un squelette de T-Rex géant ! C’est une œuvre impressionnante que les élèves du lycée Aristide Briand du Blanc Mesnil ont réalisé et mis en scène avec le concours du lycée d’horticulture de Montreuil. Une merveille de précision à découvrir à l’occasion de l’exposition des travaux des lycées professionnels qui se tient actuellement au rectorat de Créteil, après deux ans d’interruption en raison de la crise sanitaire. Rencontre.

Pour les élèves c’était une opportunité de participer à une véritable installation“, explique Viannay Cottineau, professeur au lycée des métiers de l’horticulture et du paysage Jeanne Baret. C’est lui qui a supervisé l’aménagement par trois de ses élèves, Paul (en 1ère), Lucien et Kylian (en 2nd) du décor végétal entourant le T-Rex en aluminium réalisé par les élèves du lycée des métiers de l’aérien Aristide Briand au Blanc Mesnil.

© Rectorat de l'académie de Créteil
Le squelette de T-Rex et son décors végétal exposé dans le hall du rectorat de Créteil.

“Un rendu beau et minutieux”

Il fallait faire attention parce que le T-Rex bouge et donc c’est fragile. On devait aménager les plantes pour avoir un résultat plaisant, mais il y avait aussi beaucoup d’éléments à cacher comme la bâche et le fond“, explique Lucien. Son seul regret c’est de ne pas avoir eu assez de plantes. “On aurait pu faire mieux“, estime pour sa part Kylian.

Les élèves ont en effet eu la charge de produire les végétaux, c’est-à-dire de parvenir à les multiplier pour constituer une jungle de ficus, palmiers et autres plantes tropicales. “C’est une vraie commande qui a demandé un certain niveau de technicité“, souligne leur enseignant.

Seul Paul a choisi cette voie professionnelle par goût. “Quand j’étais petit j’allais beaucoup chez mes grand-parents agriculteurs.” Lucien voulait davantage s’orienter vers un travail en lien avec les animaux. “Mais la filière paysagiste m’intéresse. C’est vrai que ça peut être long et ennuyeux, mais au final ça donne un rendu beau et minutieux“, estime-t-il.

Tous trois affinent encore leur projet d’orientation post bac et vont bientôt partir en stage, dans de la de production maraichère pour Paul, au centre horticole d’Aulnay-sous-Bois pour Lucien et à la cité maraichère de Romainville pour Kylian.

Il faut savoir qu’un élève qui sort diplômé de notre lycée reçoit une promesse d’embauche dans les huit mois“, souligne Axel Balme du Garay, proviseur adjoint. Il y a un problème de recrutement dans cette filière et la demande va être encore plus forte avec les projets d’aménagement du Grand Paris. Le changement climatique joue aussi un rôle: il implique de repenser les espaces végétalisés en milieu urbain. On sensibilise nos élèves à l’agro-écologie, à choisir les végétaux les plus adaptés à l’environnement et les moins consommateurs d’eau.”

Mise en situation professionnelle

Pièce maitresse de l’exposition, l’ossature en aluminium du T-Rex s’étire sur trois mètres a été réalisé en 2019 dans le cadre d’un concours. Depuis, il était exposé dans le centre de documentation de l’école.

La chaudronnerie est beaucoup associée à l’industrie, mais c’est aussi de l’art“, souligne Eric Mendé, enseignant en structure métallique au lycée Aristide Briand. “Ces métiers sont délaissés mais surtout méconnus. Ce T-Rex est un bon exemple: la seule limite est l’imagination. Nous cherchons à transmettre aux élèves le goût de ce travail.

Pour sa réalisation, les élèves de terminale sont partis d’un petit jouet et ont modélisé chacune des pièces du squelette avec un logiciel 3D. Pour la découpe des plaques d’aluminium, ils ont été accompagnés par la société Adama (Tremblay-en-France) qui leur a donné accès à une découpeuse de haute technologie. “Les pièces ont ensuite été assemblées et soudées au lycée. Il a fallu en tout trois jour pour la réalisation, mais beaucoup d’heures d’études pendant six mois“, précise Eric Mendé.

Obu, un de ses élèves de 19 ans se dit “fier d’être dans ce lycée” et confie être “impressionné par les pièces qu’on peut réaliser.” Rayenne, 16 ans, qui a choisi cette voie sur les conseils du principal, se projette désormais vers le bac. “C’est vers ça qu’on les pousse”, indique Eric Mendé. “Souvent les entreprises veulent embaucher parce qu’il y a un manque de compétences sur le marché du travail, mais on les incite à poursuivre le plus loin possible leurs études.”

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