Hausse du passe Navigo, augmentation de la participation des collectivités et des entreprises, baisse de la TVA, ressources internes… Alors que la facture des transports en commun en Ile-de-France va augmenter de près d’1 milliard d’euros en 2023, Valérie Pécresse a évoqué ce mercredi les pistes de financement.
La “hausse absolument colossale des prix de l’énergie va déferler sur les transports du quotidien”, a prévenu la présidente de la région et de l’autorité régionale des transports (IDFM), chiffrant le surcoût d’exploitation à 950 millions d’euros.
Alors que la facture actuelle se situe autour de 11 milliards d’euros actuellement, cela représente une augmentation d’environ 8%. En cause, la flambée des prix subie par les opérateurs de transports, répercutée dans les contrats passés avec Ile-de-France Mobilités (IDFM) a précisé l’élue LR. Désormais, la question qui se pose est donc celle du financement.
750 millions d’euros à trouver
“On a trouvé 200 millions d’euros en interne, il nous reste 750 millions à trouver”, chiffre la présidente, qui prône “un juste partage de l’effort”. Car “il n’est pas question pour nous de baisser l’offre”, promet la présidente. D’autant que celle-ci a déjà été légèrement réduite aux heures creuses tandis que la fréquentation ne dépasse toujours pas les 80% de son niveau d’avant la crise sanitaire du Covid-19.
Augmentation du passe Navigo
L’élue ne veut pas non plus imputer la hausse des coûts aux seuls voyageurs: “Je refuse le Navigo à 100 euros”, a-t-elle promis, puisqu’il faudrait augmenter de 25 euros un abonnement mensuel qui coûte déjà 75,20 euros. “Ce que je veux, c’est augmenter le Navigo le moins possible”, a insisté la présidente de région, tout en notant que son prix n’avait pas varié depuis cinq ans et que les associations d’usagers n’étaient pas hostiles à une augmentation modérée.
Effort partagé avec les départements et de la région
Pour partager la douloureuse, Valérie Pécresse souhaite mettre toutes les parties prenantes à contribution. Concernant les collectivités locales (région et départements), elle a ainsi évoqué une contribution supplémentaire de 100 millions d’euros à répartir.
Partage de marges avec la RATP et la SNCF
L’élue souhaite aussi récupérer “exceptionnellement” 200 millions d’euros de la RATP et la SNCF qui font des marges plus importantes que prévu en Ile-de-France.
Baisse de la TVA
Côté Etat, elle demande de baisser la TVA de 10% à 5,5%, ce qui permettrait de récupérer 150 millions d’euros. “J’ai senti une réticence du gouvernement” sur ce point, a toutefois confié Valérie Pécresse, qui a indiqué avoir présenté ses propositions à la Première ministre Elisabeth Borne et au ministre délégué aux Transports Clément Beaune.
Augmentation du versement mobilité des entreprises
Enfin, la présidente d’Ile-de-France souhaite aussi augmenter le versement mobilité (VM), une taxe sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés, en ciblant surtout celles implantées au cœur de l’agglomération parisienne. Cette mesure pourrait rapporter de 250 à 300 millions.
à propos de “hausse absolument colossale des prix de l’énergie”, acheter une voiture électrique (si chère à l’achat) était promis d’usage tellement plus propre et moins cher.
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